Enfin...

Date 13-04-2024 17:57:25 | Catégorie : Poèmes confirmés


Enfin...

Narvals flamboyants,
Irisations de saison se posant sur tes yeux ,
Regarde ces grains de lumière,
Solarisés par les horizons silencieux,
Dessiner
Une pierre de lune posée sur ton cœur.

Tu dévales les pentes du printemps.
Les larmes de soie qui sérigraphient
Ton pouvoir
Insèrent des paroles ciselées
Au large de ton avenir malmené.

Ton rire est un flux de givre
À l’altitude où le vide est roi.

Ton visage s’inscrit en lignes bleutées sur le sable.
Ton lointain ancêtre est un simple voile
D’une méduse apeurée.

Écoute:
«Il faut porter en soi
Un chaos pour pouvoir
Mettre au monde une étoile dansante.»*

La reine des près sautille
Dans le matin d’ Avril,
Un murmure te tire d’un sommeil immémorial,
Tu as entendu cette musique couvrant les ravins
d’une brume bleutée?

Tu as senti cette sente s’ouvrir devant toi?
Les muses de la forêt dirigent les vents
Vers l’ouest parfumant ton sillage
De serpents d’étoiles.

Ta lenteur est celle d’un monde gravide.
Les moulures de la porte ,
Sculptées de runes inaudibles
T’incitent à découvrir
La clé:

La clé du magma,
La clé du sol,
Où des gisants de cristal
Attendent patiemment
L’éclipse des au revoir
Pour diffuser l’énigme de ton silence
Parmi les vagues d’un sourire royal.



La vitre du monde est si fragile
Qu’un ruisseau téméraire
Y dessine la courbure de l’orage
Qui l’engendra.

Un pistil d’ange
S’offre le pastel où nage
Le songe
D’une gnose
Gravant sur l’aurore
Un profil d’or.

Les roues dévient vers un chemin herbeux.
Là,
Un signe instable,
Toile d’une Ariane mystérieuse,
Courbe le temps en soupirs acryliques
Pour qu’ apparaissent
Les psaumes sacrés de la lumière qui te constitue.


13 Avril 2024



*Friedrich Nietzche in «Ainsi parlait Zarathoustra»




Cet article provient de L'ORée des Rêves votre site pour lire écrire publier poèmes nouvelles en ligne
http://www.loree-des-reves.com

L'url pour cet article est :
http://www.loree-des-reves.com/modules/xnews/article.php?storyid=12974