Tant qu'il y aura des pommes

Date 19-10-2012 10:40:58 | Catégorie : Poèmes confirmés


(Puisque Loriane me tend la gaule, avec son poème désirs et que c'est de saison, je dédie à mon tour ce texte, qui date un peu, à Iktomi ainsi qu'à tous les amoureux de la gent pommienne)




Un jour Prima Donna donna à maître Adam,
A l'Adam de l'Eden, a mettre sous la dent
Le pêché par le fruit.. Non le fruit du pécher,
Pêcher qui fait la pêche, mais l'api du pêché.
( Ne vous méprenez pas, bien que dans cette histoire
Se côtoient blanc et noir, l'api n'est pas la pie,
Mais bien la pomme d'api). Quand donc le premier homme,
Pas si ballot en somme, eut à la bouche l'eau,
Pas l'eau d'un pomelo,mais bien l'eau du pêché,
Il ne put s'empêcher, malgré le prêche proche,
( Qui dit préchi précha ?) que prodigua le père,
De se prendre à l'appât des appas de l'api.
Quand de sa paire d'yeux, Dieu le père vit des cieux
Cet acte sacrilège, sacripants cria-t-il,
Lançant un doigt rageur. Le majeur ou l'index ?
Cette question majeure, en forme de gageure,
Est débattue sans fin par la fine-fleurs
Des férus de fariboles, affairés au futile.
Au cours d'une expertise, les avis se divisent.
Dix disent c'est le majeur, les autres contredisent,
En renversant le pouce, ils poussent cette sentence:
" A l'index le majeur !" Pourquoi pas le majeur ?
Car si le majeur d'homme connote un fond vulguaire
Dans nos guerres de chiffons, quand il descend des cieux,
Il n'est que sentencieux. Sur d'autres points vitaux
On monte vite au créneau. Le démon qu'on décrit,
En crotale en cobra, en ovipare à crocs,
Crussions nous en vipère, serait c'est renversant,
Un vers sans crocs, mignon, un petit vers trognon
Trônant donc dans l'api. C'est assez direz vous,
Les débats sont tassés ! je répond que nenni !
le fruit n'est ni reinette ni pomme d'autre acabit.
Selon des gars calés, trés côtés, peu catho,
C'est dans sa cave qu'Eve, abritait le beau fruit,
Un abricot enfoui.On a même affirmé,
Faisant fi de la fable, que d'une figue elle fît
Offrande affriolante à l'éphèbe folâtre.
Il ne put pas nier, pris la main au panier,
(Pied de nez au precepte),d'y avoir pris son pied.
Si le père tout puissant, proscripteur de la pomme,
( Préscrite pourtant par les lois prophilaxiques),
Avait permis la pomme, je suis prêt à parier
Qu'Adam le premier homme, aurait consommé pas
Moins de cinq fruits par jour.S'en serait il lassé,
Rassasié par l'excés, lorsque serait passé
La saison des saveurs suaves et sucrées..?









Cet article provient de L'ORée des Rêves votre site pour lire écrire publier poèmes nouvelles en ligne
http://www.loree-des-reves.com

L'url pour cet article est :
http://www.loree-des-reves.com/modules/xnews/article.php?storyid=1296