Regain de femme
Son âme sale m'avait rongée, Mon amour brulé dans son acide Tuée de ses fables, mots perfides Friable, dans la peur abandonnée, Appuyée sur un amour félon Ma vie dissoute par son typhon Mon essence de femme diluée, Masque de malin, poison des doutes Dans ce triste goutte à goutte J'avais tant et tant reculé, Qu'il semblait bien que jamais vers l'homme, jamais, je ne reviendrais.
Je cheminais mon abandon lent, Figée lourde et transparente, Devant le silence des yeux vides Là , sans saveur, de vie absente, Engluée dans une terre aride Dans la nasse, si peu vivante, Que j'en oubliais même d'espérer. je me croyais pour toujours flétrie. Bouchon, au creux de ma vague brisée Femme cadenassée, ruinée en pluie Quand de ton puissant regard limpide Tu m'as cueillie.
Tu m'as dit, je t'aime, prends sur moi appui Oublie. Alors, Parfumée de toi, reviens la vie. De ton regard d'homme La lueur brûlante Sous tes lourdes et dorées boucles de soie Je frémis Encore craintive, mais frissonnante, Le corps en éveil, le cœur aux frimas, Je gémis. De tes yeux bleus, la lueur apaisante, Me dit l'espoir, mes rêves d'autrefois, Je te suis Tu es là , je ne suis plus errante, Sur ta peau, je suis revenue chez moi, Je revis. Tes mains impriment sur mon ventre, Le retour des tressaillements de joie, J'obéis. Moissonnons nos amours troublantes Magiques unions tendres de nos émois Je souris Je suis nuée, câline et amante, Le bonheur de l'autre est notre loi, je m'unis A toi, Mon ami.
Lydia Maleville
15.2.2012
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