Le pirate aux élastiques chapitre 9 partie 1

Date 24-09-2022 16:19:11 | Catégorie : Nouvelles


Siméon le mage quand il apprit le vol dans son domicile entra dans une colère noire, et il se jura de faire payer très cher à Armand et ses compagnons leur forfait. Il leur infligera des tourments épiques, il usera de ses outils de torture les plus élaborés et douloureux pour se venger. Il avait justement une formation poussée en tant que bourreau, il fit bien progresser la science de la torture. Alors il comptait bien battre son record de durée de supplice avec Armand et ses camarades. Il sortirait le grand jeu pour eux, mais il s’arrangerait aussi pour les maintenir longtemps en vie, plusieurs mois si possible. Il les immobilisera avec des sorts de paralysie, et il leur injectera des nutriments au moyen de piqûres pour les empêcher de mourir de faim. Il se tâtait pour choisir le moyen le plus approprié de provoquer les pires souffrances. Il y avait le classique écrase-doigt, une machine simple qui prenait peu de place, et facile à emporter durant un voyage qui consistait à resserrer un étau sur les doigts de la main, jusqu’à les faire éclater. Ou alors le traditionnel scalpel empoisonné avec une toxine non mortelle, mais amplifiant terriblement les tourments.
Siméon voulait quelque chose de plus innovant, il entendit parler d’un laboratoire de recherche qui mettait au point de nouvelles méthodes d’interrogatoire pour les autorités. Il y fera peut-être un tour. Il dénichera peut-être là-bas de nouvelles techniques intéressantes. Puis il eut une révélation, il disposait déjà d’un moyen de pression original, et extrêmement vicieux, il ferait consommer une tartine de biscotte sans sel à ses ennemis. Quand le mage réalisa son délire, il se dit qu’il devrait arrêter l’opium, cela ne lui réussissait pas. Il se rendit auprès de Lirnir dans une caserne de la marine.

Siméon : Vice-amiral Lirnir j’ai entendu beaucoup de bien de vous, mais je crois que votre réputation est exagérément élogieuse. Cependant je ne suis pas là pour vous accabler, mais pour vous offrir mon aide.
Lirnir : C’est gentil de me proposer un appui, toutefois je suis certain d’arriver tôt ou tard à arrêter Armand et sa bande.
Siméon : Peut-être mais avec mon soutien cela sera plus rapide, et puis vous n’avez pas le droit de refuser, le conseil des cinq montagnes m’a remis une lettre d’accréditation qui stipule que vous êtes sous mon commandement.
Lirnir : Très bien quels sont vos ordres ?
Siméon : Vous allez mobiliser tous vos hommes pour la traque d’Armand et de ses sbires. Votre première priorité jusqu’à nouvel ordre consiste à leur mettre la main dessus.
Lirnir : Très bien quels sont vos consignes pour arrêter la bande de dangereux forbans ?
Siméon : Avant tout de chose je veux un serviteur attitré pour cirer mes chaussures.
Lirnir : Pardon ?
Siméon : C’est pourtant évident, je réfléchis mieux avec des chaussures propres.
Lirnir : Excusez mon manque de discernement.
Lirnir n’appréciait pas du tout Siméon, mais il apprit à craindre le personnage, aussi il le ménageait autant qu’il le pouvait. Même s’il devait se retenir beaucoup pour ne pas s’énerver en sa présence.
Quant à Lote le colonel, il avait des envies de meurtre à l’égard de Siméon, il devait supporter des caprices vraiment durs, comme l’obligation de refaire la vaisselle de cent assiettes parce qu’un couvert n’était pas totalement impeccable. Lote était obligé d’endurer des simagrées et des remarques déplaisants à longueur de journée. Il laissait un malheureux grain de poussière sur une table, et il avait le droit à un commentaire assassin voire à une gifle. Et encore les punitions et les blâmes ne concernaient pas que le colonel.
Siméon s’avérait odieux avec l’ensemble de l’équipage qui se trouvait dans le bateau de bois le transportant. Et il prenait des gants avec Lote dans le sens qu’il ne chercha pas à le tuer ou le blesser gravement. Quand il éprouvait du ressentiment contre un être ayant le grade de soldat ou un simple domestique, il agissait avec férocité, il organisait souvent une véritable mise à mort. Ainsi en une semaine il jeta dix sorts offensifs sur des malheureux qui eurent la malchance de lui déplaire. Il balança des éclairs magiques sur des gens qui ne remplirent pas de manière parfaite les objectifs assignés.
Siméon posait de sacrées exigences, il imposait un rythme de travail effréné, résultat parvenir à le satisfaire relevait de l’épreuve franchement difficile. Mais il se moquait des revendications ou des plaintes, y compris celles très polies. Il était là pour être servi avec déférence, et ceux qui osaient contester sa suprématie ou ne témoignaient pas assez de compétences, subissaient un traitement de choc, du genre une puissante décharge électrique aux conséquences mortelles. Aussi Lote chercha conseil auprès de Lirnir dans la cabine de son chef.

Lote : Ce Siméon m’horripile, il a beau être un mage influent, je le trouve franchement méprisable.
Lirnir : Moi aussi je considère Siméon comme antipathique, mais les ordres sont les ordres, et il vaut mieux faire attention à vos propos colonel.
Lote : Pourquoi donc ?
Lirnir : Siméon a la réputation d’aimer espionner les gens grâce à sa magie, et de se montrer impitoyable avec ceux qui l’insultent.
Lote : Vous voulez dire que Siméon a déjà commis des meurtres ou du moins blesser des personnes, juste pour se venger d’opinions peu favorables à son égard.
Lirnir : Beaucoup de rivaux et de détracteurs de Siméon ont connu un sort funeste.
Lote : Je vois, il est nécessaire d’être poli et courtois avec le mage pour sa survie.

De son côté Armand le souple bricolait, il se découvrit un intérêt pour l’assemblage de matériaux afin de créer ensuite des machines. Il avait un certain don pour concevoir des objets avec un marteau et d’autres outils. Problèmes ses fabrications avaient souvent une fonction cachée assez catastrophique. Elles marchaient relativement bien, mais d’un autre côté elles déclenchaient par moment des catastrophes. Par exemple un jour Armand conçut une montre, elle fit vieillir de cent ans un banc de dauphins quand elle tomba dans l’eau. Ainsi ces animaux passèrent de fringants à un tas d’os qui coula progressivement. Le souple avait le don de communiquer fréquemment une magie puissante sans le faire exprès à ses fabrications.
Il n’étudia pas la magie, mais son corps en débordait, et il prit l’habitude de signer ses œuvres en les badigeonnant d’une goutte de son sang. Ainsi il produisait presque systématiquement des objets surnaturels ayant des propriétés aléatoires. Sig tolérait ce genre d’agissements car cela lui rapportait gros. Un objet mystique même avec des facultés potentiellement dévastatrices pour son propriétaire, intéressait beaucoup quand sa magie était puissante.
De toute façon Sig avertissait chacun des acheteurs de ne pas chercher à user de l’article vendu dans sa fonction première, plutôt comme catalyseur pour renforcer le pouvoir de rituels surnaturels. Cela valait mieux pour la survie du propriétaire. La fois où un pirate usa du pistolet-bombe comme arme il périt, il explosa avec tout son équipage tout en coulant son galion. Par contre il envoya aussi dans les airs une jolie lumière de feu d’artifice.

Sig : Armand cela fait des jours que tu bricoles, que fais-tu exactement ?
Armand : Suis moi, je vais te montrer une merveille.
Sig (descend un escalier) : C’est assez impressionnant, tu l’as fait avec l’aide de Ryu, ou tu t’es débrouillé seul ?
Armand : Mon moteur de bateau est une réalisation purement personnelle, je l’ai monté tout seul.
Sig : D’un autre côté j’aurais choisi quelque chose de moins tape à l’œil, de plus discret.
Armand : Ce moteur est formidable du point de vue de la performance, c’est l’essentiel.
Sig : C’est vrai mais les ailerons, la couleur rouge, et surtout les cracheurs de feu, je trouve que cela est une démonstration de mauvais goût.
Armand : Au contraire c’est un moyen de souligner sa puissance, c’est très beau les jets de flammes de plus de trois mètres de haut.
Sig : Admettons, tu comptes l’essayer quand ?
Armand : Tout de suite.
Sig : Ton moteur peut cracher des flammes impressionnantes à plus de trois mètres de distance, et tu es à moins de cinquante centimètres de lui, que va-t-il t’arriver ?
Armand : J’aurais des saucisses parfaitement cuites, et un joli teint bronzé.
Sig : Non tu vas mourir, place autrement ton moteur, c’est un conseil.
Armand : Voilà cette fois c’est parfait.
Sig : Tu vas brûler le pont et accessoirement Ryu, si tu places ton moteur dans cette position.
Armand : Tu n’as rien à dire cette fois ?
Sig : Si, le moteur va me tuer, s’il est activé maintenant.
Armand : Bon je remets à sa position première mon moteur.
Sig : On dirait que tu tiens absolument à ce qu’il y ait une victime d’un accident grave, tu es de nouveau en danger de mort.
Armand : Mais non, je ne crains pas les brûlures d’un feu à plus de mille degrés, je me suis enduit de crème solaire.
Sig : Tu devrais remettre à plus tard ton essai. Mes sens magiques m’informent que nous avons de la visite.

Noir le pieux hésita beaucoup avant de chercher à combattre de nouveau Armand, toutefois la perspective d’abandonner une source de revenus fabuleuse lui était insupportable. En effet il entendit que son interlocuteur mit la main sur un butin fabuleux, au début Noir prit pour un délire dû à l’alcool et la drogue les fanfaronnades d’Armand. Mais il se dit après réflexions qu’il y avait peut-être un fond de vérité dans les paroles de son ennemi.
En outre Le pieux consulta un oracle qui l’informa de ne pas se fier aux apparences, qu’opter pour vérifier en profondeur les propos de débiles le couvrira de richesses. Alors Noir enquêta de façon poussée sur le souple, et il dénicha des renseignements qui confirmèrent son intuition, renforçant les présomptions selon lesquelles Armand dénicha un objet magique réputé.
Le pieux apprit par exemple que son adversaire entra en contact avec des antiquaires célèbres, pour mener des négociations sur un artefact censé apporter des conséquences très positives à son propriétaire, si les circonstances se révélaient propices. Noir corrompit financièrement des serviteurs, mais il ne regrettait pas du tout ses démarches. Si tout se passait bien, il sera bientôt plus que remboursé. Il disposera bientôt de quoi se payer les services de centaines de politiques, il pourra construire de somptueux lieux de culte pour son dieu, le Grand Pirate. Il sera capable de recruter pendant des décennies des armées entières de fameux guerriers pour piller et mettre à sac des pays entiers. Le pieux voyait l’avenir d’un œil très favorable. Tout ce qu’il avait besoin pour réaliser ses rêves, se limitait à dérober à Armand ses possessions surnaturelles.

Noir : Bonjour les débiles, je suis là pour un objet très précieux, votre bouteille à génie, remettez la moi et je vous épargnerai.
Sig : Je croyais que tu ne pouvais pas t’en prendre à Armand à cause de tes principes religieux ?
Noir : Je ferai un très beau don financier aux prêtres de mon culte pour me faire pardonner.
Sig : Cela ne suffira pas à t’absoudre.
Noir : J’ai aussi prévu un pèlerinage, je pense obtenir le pardon de ma divinité tutélaire, donc je n’ai pas à m’en faire.
Sig : Comment as-tu su pour la bouteille ?
Noir : Armand et Ryu ont le triomphe assez bruyant. Ils ont fêté de manière tapageuse leur acquisition, et ils ont crié à diverses reprises la raison de leur bonne humeur dans plusieurs bars.
Sig : Les péchés graves ne s’effacent pas facilement.
Noir : C’est vrai, mais je disposerai en vous volant d’arguments solides pour bénéficier de l’absolution. Bon assez discuté remettez moi la bouteille ou périssez.




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