Hauteurs floutées
Date 29-02-2020 19:07:46 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Hauteurs Floutées
I
Une nuit se pavane En escaliers d’intrigues Aux portes dorées des mondes incertains.
L’horloge végétale Que tu devines Aux confins de ta solitude, Poudroie sa musique baladine Sur les ailes d’un horizon élégant.
Un esquif rassuré Vient enfin étancher Nos larmes emmurées…
II Tu savais tout cela Quand tes pas se dirigeaient vers l’amertume rocailleuse du crépuscule.
Tu savais que la lumière devenait Bois , fleur, charme élancé Dans les forêts bruissant à bas bruit, Le long des lagune fraîches.
Tu savais que l’or des ogives Serait au rendez-vous des cortèges. Privés de leurs mémoires, Ils se dissolvent dans la brume de ton errance supposée.
Tu savais que l’ancienne langue Murmurait encore dans les reflets des marais , marqueteries discrètes déclinant les arabesques d’une aube heureuse…Â
Tu savais que l’eau n’est vive Que l’instant d’un rayon vert Gravant sur l’iris des regards intimistes La houle si pure des premiers jours.
Tu savais atteindre l’étoile D’un jet d’écume hyaline Et dessiner sur son ellipse, Les contours d’une sagesse Empreinte du Maldoror.
Tu savais rejoindre les oiseaux bleus et mauves Que les amarantes de tes rêves restituent en syllabes de rosée. III
Un monde esquissé à peine, Sombre dans le lointain.
Ici, une houle en souffrance se dresse. Dans le ciel des mémoires échouées, La pluie devient ode à l’espoir Dans le secret d’un passé igné.
IV
La première note du printemps S’oublie sur le clavier d’un paon impressionniste.
La plus belle porcelaine, Au fond de ton cœur, S’irise enfin d’une parole d’ange….
27/28 et 29 Février 2020
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