Aux Comptoirs du Bar de L'Univers et bien au de-là …
À l'Orée du doute,
Il y a le comptoir des déboires Où les heures s'émeuvent De tant d'amertume, De tant d'aversion envers l'amour ;
Acides, en sont les peines.
À l'Orée du pire,
Il y a le comptoir des délires Où la réalité se défait, Laissant place aux psychoses Et aux hallucinations meurtrières ;
Mêlées de sang, en sont les larmes.
Et quand le doute et le pire se marient… il y a le néant qui rôde !
Encore otage de la vie et de ses cendres, Une âme s'écria :
" Dieu j'étais, Démon je suis devenu, De votre cœur Je suis le vampire. Je jouis de votre souffrance, si délicieuse, Et je m'en réjouis !
J'ai soif de mélancolies sanguinaires, De celles qui fracturent les esprits et ouvrent les veines, J'étanche cette appétence, à l'orée du pire…
Père ! Ces paroles sont l'écho d'un amour que vous avez châtiez, Souillés en n'ont été mes désirs et meurtries mes passions ; Vous êtes cette mine maléfique qui a tracé mon destin. Je vous gomme à tous jamais de mon esprit !
Et vous, Mère, éphémère, Fidèle à mon Père, Je vous saurais gré d'effacer mon nom Qui est inscrit au bout de votre langue, Il vous était si pénible de le susurrer.
Muette, indifférente, absente, lâche et soumise Vous êtes l'ivraie qu'il faut jeter dans l'âtre. Je vous hais au plus profond de mon âme.
Je maudis l'humain, ce nombriliste narcissique Doté d'un esprit dictatorial, Dont l'incurie, l'indifférence et sa vénalité font de ce monde, Un tombeau ; J'honnis l'inhumanité de tous ses Habitants !
J'abomine cette existence étriquée ! Je hais la vie et j'en maudis l'origine ! Je déteste cette parodie infâmante de bonheur ! J'abhorre ses beautés et ses richesses, Qui "enfantent " les laissé(e)s-pour-compte et les indigents !
Et je sais, que l'importance de la vie, N'est due qu'Ã l'existence de la mort Et je l'affirme !
La mort, la mort, la mort… La mort et ses rituels saugrenus, pigmentés d'anges rondouillards, De mille vierges en chaleur et de je ne sais quoi, Ne valent guère mieux que la vie, Et ses furoncles. Furoncles que sont les pouvoirs dogmatiques, Qui annihilent les libertés de l'homme, Et de cette solitude qui vampirise les plus effacés, les plus craintifs, Les plus démunis et tant d'autres oubliés dans ce caniveau, Qu'est l'existence.
J'exècre autant la mort que la vie !
La mort, la mort, la mort… Un tas d'os surmonté d'un crâne, Au faciès sarcastique, Portant une cape à capuche, Munit d'une faux à lame recourbée, Qui pense détenir entre ses métacarpes L'horloge du temps… ridiculement absurde. La Camarde n'est qu'une figure allégorique qui ravit les tatoueurs.
Les chiens, que nous sommes, Feraient un festin de cette représentation, Si celle-ci se promenait, au grand jour.
La mort n'est rien qu'un mot, Un mot qui signifie que la vie a cessé d'être, Un mot qui fait fleurir et vivre les croque-morts. Mais, en réfléchissant un tant soit peu, C'est surtout l'AVENIR de la mort qui est l'effroi de l'homme. Y en a-t-il un ou pas ? Panique et trouillomètre à zéro ; Que l'homme est beau quand il est naturel !
Maintenant, il est grand temps, Que la vie abandonne mon corps, mon esprit Et que vive en paix mon âme ! "
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Sur une autre fréquence, vitamort, une âme au long passé terrestre, dit :
"Moi, j'ai cessé de vivre Et me voilà bien au-delà de ces comptoirs de désespérances !
Posé sur un nuage jaune orangé, Protecteur de toutes les âmes Et témoin du passage d'une dimension à une autre. S'impose à mon âme Une chaleur d'une grande quiétude. Cet environnement rassérène la vieille âme que je suis…
Je pense à hier, À cette vie de cent années ponctuée d'appréhensions, De doutes, d'erreurs, d'infortunes et de larmes. Mais aussi de découvertes, de joies, d'émois, D’amours partagés, Et de passions.
C'est une harmonie des plus délicates Qui allie bonheur et disgrâce, Allégresse et mélancolie, Amour et désamour.
La pause est finie !
Je suis libéré Ce temps n'est plus, Tout ce que j'ai acquis N'a plus aucune signification, Plus aucun intérêt. Plus de réflexion, plus de questionnement.
Je ne suis plus acteur, Je n'ai plus de référence, plus de passé, Plus d'existence, Un vent a soufflé sur les cendres de mon vécu ; Je ne suis plus qu'un regard,
Qui assiste à son premier clair de … TERRE !"
MARCO
Début 2016 Terminé, le 31 janvier 2020
Postface : Pas d'enfer, pas de paradis, pas de religion rien de tout ça. Simplement une angoisse de l'obscur, une frayeur de l'insondable.
Alors, j'ai eu un besoin irrépressible de déverser ma colère sur ces ascendants aveugles, sourds, dogmatiques et absents.
Un besoin de hurler de rage quand on songe à cette existence éphémère et à cette mort sibylline qui vous emporte ; Je ne peux m’y résoudre !
Pas le temps de respirer que l'on échappe son dernier soupir ! Il m'est inconcevable de penser qu'à chaque seconde, à chaque minute qui passe, je meurs un peu plus.
Pour soulager mon esprit, torturé, un CLAIR DE TERRE a adouci ma colère, mon aigreur et a fait de moi un Pierrot !
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Écrit qui a été laissé à l'abandon pendant trois ans ! Ai-je bien fait de reprendre et de finir cette… " Diatribe" contre l'homme, la vie, la mort… ? Vos commentaires m'en diront bien plus que mon interrogation !
Marco
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