Sentier mémoriel nouvelle version
Date 23-04-2019 22:55:35 | Catégorie : Poèmes confirmés
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Sentier mémoriel
Ah ces chemins parcourus la tête dans les étoiles! Ces chemins ourlés de liserons facétieux, Corolles d'instants émanant de l'astre central, Musiciens rampants Que des abeilles magiciennes Visitent en imaginant le dédale des jours parfumés d'or.
Ah ces chemins de lierre , Où ton enfance ruisselle en rêvant aux mondes infimes Que le vent t'apporte, Ce vent dont les glycines souples S'écartent pour laisser passer les rayons d'une lune si neuve.
Ah ces chemins de noisetiers Où tu te coules, Et te voilà reptile rampant Sur la surface des senteurs minérales.
Tes roseaux sont des fibres rares Captant l'amour des étoiles Qu'elles distribuent aux alentours silencieux Des collines arborées.
Ah ces chemins de silence! Ramures printanières Au hasard des rumeurs luxueuses .
Tu découvres ici un lac , Là un refuge , Où des limons modèlent Des berges froides .
Ici un oiseau décide de la tonalité de l'aube Et les larmes deviennent d'effilées embarcations S'élançant Vers l'ouverture Vers l'aventure Vers la lecture des runes Vers l'imminence de la rupture!
Ah ces chemins délicats Crissant sous tes pas , Ces chemins d'azur: Tu sais cette couleur Que les habitants de l'aurore ont au fond des yeux, Cette couleur abandonnée sur la palette Des elfes, Peintres printaniers aux allures de brise.
Rien à faire , Tu ne décroches pas: Les collines habitent ton sang, Les arbres couleur anis Bruissent dans tes pas, Les plantes des sous-bois sont dans tes gestes Et tu rayonnes de mille sortilèges .
Tu te pares de pierres espiègles, Ta poussière est celle de milliards d'étoiles Veinées de rares inflexions, Digitales empourprées de provinces minérales.
Ton regard devient horizontal, Tes nerfs sont des orbes herbeuses.
Tu te diriges vers le sud, Tes paroles sourdent de l'ivresse des pèlerins Qui t'ont parcouru Avec espoir.
Tu es la mémoire des débâcles, Le livre cahoteux des fuyards, Le chapelet des âmes en partance, Le parchemin empierré des nomades.
Tu es tracé sur la carte des mondes implicites, Un lacet de vent sur le trajet des libellules , Un regain de lyre Dans le crescendo lumineux des opales, Une étincelle décalant la brume vers la marge douce D'exquises surprises, Quand tes protégés arrivent vers cette Jérusalem Dédiée aux papillons!
Tu es sillon Matrice, Capsule miraculeuse Où l'horizon vient au monde, Tu es chemin.....
17/04/2019
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