Ô sage enfant
Ô sage enfant Qu’il est tentant D’aller mendiant Par tous les temps Retrouver son plan Aux coins levant Des savoirs n Vous donnant La richesse de tant Et tant D’irréels fondants Qui usent les dents De l’enfant Si gourmand Et imprudent Se laissant Indépendant Au vent poussant Croire savoir l’évident • Voilà le matin Visage poupin Vide sa main Sur les chemins Chantant des demain Qui calme la faim De voyages sereins On Croit le devin Derrière l’horizon sain Rien tu n’enfreins Le bonheur divin T’attends au lointain Cherche le malin Du bon levain Qui dans ta main Te déposera un plein De cadeaux certains Image en refrain Aux chants des serins Tu seras baladin Ce Bout en train Jouant anodin Une fugue de vilain Reviens, reviens Maman se ceint D’une prière aux saints De pleurs défunts En ton voyage malsain Reviens, reviens Tu n’as pas le train Pour aller si loin • Tu as le mental C’est phénoménal Quel régal Pour tes yeux chacal Qui voient l’animal Folâtrer sentimental Prés du petit canal A la saison estivale Tu n’as pas de fanal Et La nuit est fatale Pour ton visage pâle Aux larmes sentimentales Quand ta pensée bancale Te laisse, radicale A ta fugue amorale D’un jour dominical Quand ton thème astral N’était pas asocial Nous assurait amical Ton calme partial Tu es parti matinal Au silence sidéral D’une nuit carcérale Pour t’enfuir royal Vers l’horizon d’un festival • La nature t’a cru Quand tu disais féru J’irais par les rues Les chemins ardus Voir la somme en crue Quand l’eau drue Couvre goulue Les rivages menus Tes parents déçus Ont couru Sur ta trace ténue De leurs pas indus Etre à ta vue Image ventrue D’un enfant têtu Non pas un résidu Ni un intrus Seul un exclus De la consommation joufflue Cachant le mal absolu De ta fuite perdue • Enfant tu as agi Ingénieur des images servies Sur les amplis De la télé réalité amie De tes soirées réunies A ta solitude bénie Par des parents enfouis Dans leur maudit Égoïsme de paradis Hors du nid Où l’oiseau s’enfuit Croyant être averti Que l’heure sonne ainsi Pour prendre profit De l’éducation finie Et de voler seul à midi Vers le grand lit Quand le soleil fuit Vers l’horizons en folie Qui attire la vie Au nouveau réduit De l’irréel qui surgit Sur des yeux ébahis Aux frontières inouïes Enfant réjoui Enfant tu as dit Tranche de vie Pas de répit Pour qu’enhardi J’aille tant pis Quand je souris Manger d’autres riz D’autres pains, la mie J’ai faim d’autre midi D’autres sorties D’autres appétits D’autres paradis D’autres soirées jolies D’autres rires permis D’autres parents gentils D’autres images infinies Sans délit Je pars d’ici Pour un avenir béni ©ƒC
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