Fantaisiste il était
Fantaisiste il était, vivait de cet excipient Qui vous fait marcher le sérieux sur la tête Ce badinage inventif, tranchant de belle fête Participant à la révolution de l’intempérant ¤ Facétieux la parole au fort timbre enjoué Il s’en allait de-ci de-là sur les chemins Aux virages droits qui fleuraient tout malin Le parfum de ces sourires de la bonne santé ¤ De sa besace de bouffon il vous sortait sage Une plaisanterie s’alliant fidèle à son geste Amusante fut -elle que d’une appréciation leste Elle débroussaillait une parole rebelle de rage
Quand une belle s’attardait à son humour Il avait tôt fait dans un sain marivaudage D’entretenir la belle au son de son badinage Et lui contait l’amour comme un troubadour
Aux choses de Dieu il se laissait aller dire En charmes guindés de la facétie spirituelle Que sa morale religieuse tenait dans sa prunelle Quand son œil gouailleur lui servait de sourire ¤ Guillerette ses manières quand accostait l’ennemi Qui le houspillait violent comme un malotru amer Sa science folâtre déposait l’autre ahuri par le flair D’un savoir faire migrant sur son âme de joie servie ¤ Si dans un demain vous le rencontrez en chemin Ne lui tournez pas les talons, sage vous faudra t’il Le rattraper pour un brin plaisant de sagesse agile En couchant votre sérieux loin d’un tueur sans dédain ƒC
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