Un mors me dévore
Un mors me dévore
Crache son venin
Sur mon corps qui s’endort
L’absorbant en vils câlins
¤
La fièvre dépourvue de rêves
Brûle toutes mes saines pensées
Suintant de malice sans trêve
Au grand noir de ma sincérité
Des soleils migrent; O éveil!
Enflamment mon être flamme
Quand ma torpeur s’éveille
Et me jette aux fièvres partisanes
¤
La grimace revêche se pâme
Sur mon regard de bagnard
Forçât d’une souffrance d’âme
Elle pleure sur l’acte ringard
¤
Un volcan brutal se déchaîne
Laves de sueurs; perles dévalant
Sur la suite de mes jours de peine
Quand mon corps se tord tremblant
¤
Au loin des luxuriantes lumières
Aboie la grande peur du néant
Et des yeux s’ouvrent à une prière
Pour fermer ce noir malfaisant
¤
Une piqûre susurre une luxure
Au chaud dément qui se défend
Il plie son drain à la dure brûlure
Et s’étourdit las au vil tourment
¤
Transpire mon corps pour survivre
Respire mon âme sur tes pensées
Les jours nouveaux du temps ivre
De ta vie ils surgiront comme au passé.
Æ’C