Voiles à peine gonflées de mon bateau trop sage,
Lui si bien accordé à mon esprit rêveur,
Vous saviez déjà qu’en quittant le mouillage,
Nous aurions la vertu d’un petit caboteur.

Ah ! Je sens bien qu’au fond vous rêvez d’équipages
Qui vous entraineraient, pour d’autres armateurs,
Dans la course lointaine ouverte aux abordages,
Et pour une autre vie : celle des écumeurs !

Vous vous ennuyez donc à longer le rivage,
La barre du bateau en mes mains d’amateur.
Ecartées à jamais du profit des pillages,
Vous butinez la côte… avec le rimailleur !