Un ver vert, va vers Prévert
Un soir sans lune au alentour de six heures
Je vois impassible un leurre, près de l’Eure
Un verre à l’envers prés du grand Pré vert
Rempli de petits vers verts, yeux tournés vers
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Ils jouaient gais aux hôtes de l’herbe haute
Mon ami choqué me dit: - De là , tu les ôtes
Tristes ces vers; on les dérange ils ont l’air
De rouler des r en se glissant amères sous la terre
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C’est très confus cet art du camouflage me dit l’un
- Quand on est repu on passe pour un vilain hun
L’autre gêné: - Alors maintenant on ne peut plus !
Prendre son bain, ne vois-tu pas! Je suis tout nu!
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- Tu tombes des nues ! Voir mon corps si menu
J’ai un rhume ténu; Il est retenu dans ma belle tenue
Je n’ai besoin de pot, je vis bien dans ma bonne peau,
Loin des beaux lots quand on se doit de payer les baux
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- J’ai froid quand je te vois emmitouflé ; Tu me crois !
Mon droit ce serait de rester toujours droit à ton endroit
Mais que veux-tu je n’ai pas d’oreilles ce n’est pas pareil
Je ne veille ce que l’on me dit ; je ne fais de merveilles
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- Ferme les yeux je vais de ma glissade vers la ferme
Tu m’y retrouveras du cotés de la palissade, au terme
D’un parcours dans la cour où j’encours sans retour
Le risque de la basse cour quand la poule me parcoure
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- Sauve-moi du péril ! Ramène-moi en ville loin de la vile
Cette poule servile du coq serre-file ; Emprunté il se faufile
Veux-tu ma mort ! Je te prends au mors de ta pensée elle mord
Le coq qui pris de remord vient à son tour chercher ma mort
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- Enfin tu m’as compris ! Incompris je te prie, là est mon prix
D’être repris par ton esprit qui éprit d’un ver aura entreprit
De me reconduire sans me nuire vers une ’immense buire
Pour m’y reconstruire une nouvelle peau pour luire et reluire
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-Vers… Un regard sur mon illusion ; Intrusion dans ma reddition
Je laisse mon ver sur son intention de me tenter son adoption
Je quitte abandonné le kit de mon rêve et mes yeux s’acquittent
D’image subites, livrées confites dans mon esprit qui sage s’alite.
Æ’C