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Poèmes : Décembre couché
Publié par modepoete le 25-09-2018 16:20:00 ( 702 lectures ) Articles du même auteur



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Décembre couché

Décembre couché sur la ouatée Ile de Bourbon
Quand la flamme vermeille des flamboyants saigne
Flanquée d’un maloya encourageant le tavernier fripon
D’ardents éveils colorés; Soleil d’or là est ton règne!
¤
Chacun s’empresse au pied de ces bigarrées cités
Pour se rassembler et fêter le passé de leurs aînés
Esclaves torturés, marrons décapités à la sale tâche
De se soumettre animal humain ; O rebellion désirée !
¤
Epris de liberté ils dirent tout leur attachement nouveau
A la déclaration du Sieur Sarda Garriga à Saint Denis
Qui En ce vingt décembre
de l’an mille huit cent quarante huit
Proclama l’abolition de l’esclavage aux badauds
¤
Les cayambes, les houleurs ; les djenbés se pavanent
Dans le silence hurlant la grande prière de la savane
D’où sont venus étrangers nos bons aïeux déplacés
Ceux qui hantent de leur ombre notre fête colorée
¤
A la passion entrelacée des souffrances musicales
Deux amoureux heureux, l’un créole, l’autre malabar
Scrutent les quatre jours futurs avant le sentimental
Jour de noël pour s’offrir l’anneau d’airain nuptial
¤
Dans la verdure, autour de la religieuse case créole
On dressera la salle verte, feuilles festives de bananier
Robe parfum, senteur de letchis à la vierge parure brasier
Carry bichiques, carry ti-jacques, pimenté menu qui affriole
¤
On se gourmande passionné à la danse d’un séga suave
Déhanchements ludiques, les corps radieux se tortillent
Les jupes longues colorées frissonnent en sages flottilles
Tendre quadrille au pas empreints d’une coulée de lave
¤
Quand s’en vient le trente et un, chacun se presse inquiet
Du jour de demain que les ondes sages fustigent prudentes
En consigne bravant le cyclone suspect ; Pilleur mécréant
Qui laisse parfois un dégoût en ce festif mois de l’austral été.
O toi de Bourbon O toi ile de la Réunion tu restes mon aimée
Æ’C



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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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