Je scrute la mer
Cadre médical de ma vue, fenêtre sur ma vie
Sur un paysage immobile, placide je souris
Les mobiles d’acier lumineux se sillonnent
Dans les espaces d’horizons furtifs qui étonnent
Mes yeux fiers : Sombres ce soir ils happent
Le Lointain égaré qui joue à cache- cache
¤
Sans cris dans mon rêve je scrute la mer
Du hauts des dunes claires ses lames amères
Bousculent ma crainte ; O mer ne laisse pas
Découper tes cotes par les abusifs piranhas
Retire-leurs! Attentionnée cette vile puissance lÃ
Avant que mon corps rongé ne te quitte ici bas
¤
Les écumes s’engrossent brutales sur tes ports
Elles voudraient s’épousseter le long de tes pores
En y creusant de fallacieuses gorges profondes
Pour blesser ton estuaire où rebelles se morfondes
Des plaies grassouillettes que protectrice tu inondes
¤
Quand les soleils brûleront radieux tes fanges sévères
S’envolera de tes sueurs fiévreuses la chaleur amère
De ton corps qui rafraîchi par les montantes marées
Epargnerons les ressacs à tes vagues encouragées
Pour préserver la santé de ma plage au sable doré.
Æ’C