Leurs regards se croisèrent, comme pour s’effleurer, Il n’y eut aucun mot, pas même une parole. L’acacia est témoin, sous le ciel étoilé, Qu’une tête s’est posée au creux de son épaule.
L’Août en vieillissant, rafraichissait ses nuits Un parfum d’immortelles emplissait le chemin. En marchant lentement, se blottit contre lui. Un ange fit silence quand il lui prit la main.
« On s’aimera toujours ? » lui chuchota-t-elle. Le ciel les bénira quand les hommes jaloux Déverseront outrages et sujets à querelles. Ils s’aimeront toujours en faisant fi de tous.
Aucun temps, aucun âge, n’est trop tard pour aimer. L’enfance en calicot, surgit aux doux baisers. Les « toujours » sont plus courts, les « jamais » plus jamais, Ils désirent désormais, attiser le brasier.
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