Le chien et le troupeau
Le chien et le troupeau n’avaient de regard
Que pour le seigneur berger des bons lieux
Ils transhumaient heureux dans les soyeux
Pâturages; éloignés de leurs tristes hangars
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Les moutons broutaient des herbes grasses
Chaque jour ils faisaient grande bombance
Quiets étaient-ils! Ils évitaient les dissidences
Se dirigeaient aux exigences de la riche phrase
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Le serviable chien les menait humble maître
Dans des espaces où la vie était un bonheur
De ses crocs vigilants leurs évitait ces frayeurs
Adossées à une chute fatale pour se repaître
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Le chien dirigeait lucide toutes les manoeuvres
Il se devait de blesser l’inconscient du vil méfait
Contre les perfides du fatras il grognait douillet
Il ne s’en laissait compter aux ravins de l’èpreuve
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Un groupe de grivois moutons un matin nouveau
Se dirent: - Nous ne pouvons plus vivre ainsi
Nous sommes trop soumis à la basse tyrannie
-Demandons au seigneur de rejeter ce bourreau
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Le conseil se réunit et le seigneur berger décida :
- Le merveilleux chien de votre repos ne vous convient!
Qu’il en soit ainsi ce vaniteux ami vous revient !
II vous est acquis: Gardien sage de vos desiderata!
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Le chien nouveau pris les fonctions du pouvoir
- Allez ici! Là ! Plus vite à brouter, on est pressé !
Ma morsure sera sévère de mes crocs acérés
Vous m’avez mandé alors supportez mon vouloir
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Le groupe des moutons grivois entra en rébellion
N’acceptèrent pas ce nouveau chien exploiteur
Ils en appelèrent le seigneur berger prédicateur
Firent part des malheurs endurés par l’illusion
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Le bon berger leur dit : - Comment cela ! Mon meilleur
Ce chien de bon pouvoir vous l’avez rejeté au loin
Il ne fut bon à vos yeux épris de tant de besoin
Quand votre ambition n’a pas su gérer sa douceur
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- Il n’est plus temps maintenant de vouloir réparer
Celui qui vous gouverne vous l’avez de mépris
Désiré à celui qui vous menait au grand paradis
A l’ombre de la belle sérénité au pré de l’équité
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- Maintenant il ne vous reste plus d’autres conditions
Que de vivre sans malfaçon au gré de ce maître
Dont vous ne pourrez vous défausser qu’à mettre
Votre vie en péril sans autres justes satisfactions
Ne vous laissez pas croire aisé qu’un changement
De vos gouvernants vous apporte le désiré mieux
Il est nécessaire souvent de combattre les envieux
Pour conserver au quotidien un bonheur déférent.
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