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Nouvelles : Rajae..
Publié par saida le 30-08-2018 01:10:00 ( 734 lectures ) Articles du même auteur



Rajae…Espoirs.

Le vent ébouriffait les branches des oliviers
Le bruit courut que "alhaoudaj"* « lamaria »sorte de loge bien ornée où l’on transportait la mariée allait passer sur le dos d’une mule par « Loutaya »**. La nouvelle toute fraiche tomba dans l’oreille de Rajae. Celle-ci, en femme pudique et respectueuse s’enroula rapidement dans le haik, drap en laine, enfourcha ses sabots et monta sur la terrasse de ses pénates.
Elle ne devait pas rater la scène fut-elle loin de chez elle. On voyait bien qu’elle était pressée à sa façon de courir, et de sautiller les murs bas des terrasses voisines. Elle ne devait pas rater la scène, fut-elle loin de chez elle. Comme une sirène, enveloppée dans son haik ou une Cendrilla arabe, comme un cheval, pure sang qui gambadait de terrasse en terrasse sans rien voir devant lui. Jouant au marathon. Et hop, lorsqu’elle perdit une paire de ses sabots, non, non je plaisante. Recommençons…Et hop, lorsqu’elle bascula dans le vide et chuta d’une terrasse. En pleine rue. Elle se dégringola de tout son poids, de toute sa longueur sur un monsieur qui faisait la sieste comme un loir, dans la rue devant sa maison.
Imaginez, imaginez avec moi l’horrible effroi, d’un homme en plein sommeil qui s’éveilla soudainement, alors qu’il ne s’y attendait même pas, par le lourd poids d’un corps féminin.
Un rêve ou une réalité ?
La dame, sans s’excuser, sans dire un mot, sans même se faire découvrir le visage, sans se faire connaitre par qui que ce soit, se leva et pris la fuite.

Rajae, étais- tu pareille à cette humanité formatée qui court derrière ses passions, qui voit l’herbe sans voir la falaise ?


* Terme en arabe classique
**Ruelle artère

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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