Ô lit
Un lit, un lit que voilà mon puissant défi
Je me suis allé à la torture de solitaires couchers
Matelas muet il me faut ! Je m’en suis parlé
Je ne veux plus jeûner frustré sur mon parvis
¤
Trop malsain il suait sain de n’avoir de sens
Ayant sur le fond des horizons malheureux
Une étoile nébuleuse au passé mystérieux
Qu’une âme précaire implose sur un jour décent
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Comme un pavot que je trouve ombrageux
Ondulante, attachante sur mon riche maintien
Elle se vient sur mon bien je la retiens
Sa vertu fugace me laisse cruel et grincheux
¤
Palpite mon cœur au cœur de mon bonheur
Tiens ! Elle revient, serait t’elle mon bien
Mon âme débordante s’abandonne au sien
Souvenir à ma pensée, je revis à la vie des faveurs
¤
Altière, roturière de l’amour, Ma belle meunière
Regards d’amour aux sens de nacre, beaux desseins
Je l’emporte, la porte à l’orée de ma porte d’airain
Me déporte rassuré et confiant sur sa méfiance morte
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Je sonne à la lie de son repli vers mon lit
Ce n’est plus un leurre inconstant c’est l’heure
De ma peur d’un malheur à ma grande ferveur
Et pantois je me laisse aller sous mon toit sans voix
¤
Toi je sais parfois, ton envie se couche comme moi
Pour te pousser belle pelisse pour sortir de ta frousse
Rousse j’aime ta pelouse comme une fraîche frimousse
Et j’ai eu foi chaque fois pour m’accorder serein à ta foi
¤
J’emplois mon indicible vertu et je ploie à ton emploi
Il est l’heure de retrouver la tiédeur de mon suave lit
Leurre il ne sera plus, il s’engage à assurer ma survie
O lit ! O lit ! Couple nos joies enrichissantes à ton minois.
Æ’C