La lune trottine
La lune trottine en son vaste coin d’espoir
Son nuptial anneau croissant au doigt joli luit
Elle se cache à nos yeux clos sans un bruit
Du jour qui admire sa danse festive du soir
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Dans des éclats croquants aux mille étincelles
Elle se laisse caresser à mon paisible éveil
Quand je l’admire, déçu sa tristesse m’éveille
Et les pleurs de sa mue se sèment sur mon ciel
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Les cachottiers nuages sombres qui paradent
Avec le luxe de la lumière, jouent à cache-cache
Et mes oublieux yeux dévastés se détachent
Malheureux de cette disparition, vague en rade
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J’attends avec impatience son retour sur la scène
Et les douces pépites de sa belle lumière d’airain
Enrichissent d’amour puissant mon âme sans fin
Et mon regard passionné s’y accroche sans peine
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Quand au matin du jour s’éteignent ses doux feux
Elle se couche enfin comme une paisible enfant
Sur l’horizon d’un lit couvert du tendre firmament
Elle se voile au ciel d’un lever de soleil chaleureux
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Il s’en empare ennemi de mes tendres pensées
D’être cet amant fidèle dont l’esprit fier s’attriste
De ne pouvoir de concert convoler sur la piste
Et parcourir du jour à la nuit notre ciel, accouplés
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A la terre ouverte sur toutes les lumières sevrées
Par les ors de ces astres au grand sourire nourricier
Je cueillerai là , toutes vos beautés sur ma volonté
De m’inviter aux mirifiques de vos gaies intensités.
Æ’C