Le canapé

Le déférent canapé luisant de mon salon
Règne dans son coin comme un seigneur
Se laisse toucher impassible avec ferveur
Son cuir témoigne fier d’un grand renom
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Il écoute, enregistre les serments intuitifs
Cache dans ses plis des parfums de pensées
Quand les amants se calent sur son dos aisé
Pour partager étranger des bonheurs furtifs
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Au son d’une stéréo à la mélodie intimiste
Il s’associe docile à un repos réparateur
Quand se bruisse sa fleur sur l’amour altiste
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Il s’informe, se déforme au gré des actualités
Se joue des impostures quand on le maltraite
Mais il sera prêt galant à revêtir vos animosités
Æ’C