Péril de ma raison
Péril de ma raison je dépèce ma pensée
Egorgeant mes mots, mes images
Je perçois prés de moi le grand ravage
Qui fronde au contrefait de ma réalité
Je sais que ma pensée est ce produit
De la machinerie de mon cerveau
Qui file entre ses neurones sans barreau
Le construit du propre de mon acabit
Aussi ma violence pugnace m’agace
Elle dévore impunie mon calme
Qui se fond étourdi sous la lame
De ma désillusion sans audace
Le chacal vociférant me reprend
Lâches-toi! M’incite t’il rieur
N’ai que faire de la peur
Tu ne t‘étranglera pas de ton sang
La peste me prend, pustules volcaniques
Crachats rougeoyants de baisers
Sur l’immonde détresse amusée
De mon scélérat esprit amnésique
Où suis-je? Naviguant désespéré
Sur la vague altière d’une mer
Là quand se dort une solitude amère
Qui vous lèche comme une assoiffée
Apeuré je galère faible dans ma misère
Mes ors se transforment en pauvres sorts
Que je sème sur l’horizon de la mort
Comme un cadeau à la vie princière
Gronde ma volonté contre ce charlatan
Je le repousse, calé à son mensonge inné
Pour ne pas croire à la fin du bon espéré
Qui se dévoile à la lumière de mon sentiment
Transpire mon corps! Sur la tentation
De crier, d’hurler le nom de l’injustice
De trancher à vif l’ignorance factice
Que délivrent ces goujats de l’intimidation.
La machinerie ne stoppe plus son action
Manque-t-elle d’huile de soulagement
Pour éradiquer tous ces bouleversements
Ses neurones sauront-ils éviter déraisons
Æ’C