Couleurs rondeurs balancent ... Couleurs danses, méchoui et surprise party Sous l'ombre du toit de bois d'où a fuit l'hirondelle L'air chaud au soleil de Juillet résonne du rire des belles Les coquettes et leurs cavaliers aujourd'hui ont vingt ans Leurs beaux atours effacent les méfaits du temps Ensemble passé et présent se fondent Sous les jupons les Joconde sont girondes Les hanches arrondies tressautent en cadence Ah non ! rien n'est oublié des années soixante. Qu'importe les tailles lourdes et trop pleines, Le miroir ennemi est une souffrance vaine Les poitrines opulentes, les postérieurs avantageux Qu'importe ! les vieux ados dansent libres et heureux. Rondeurs, corps délabrés et calvitie n'ont plus cours D'ailleurs la sono qui saoule et faite pour les sourds Le passé ... non le passé ne passera pas Il fond dans le swing endiablé des petits pas. C'est l'heure de la danse d'autrefois Qui ressuscite les muscles jeunes et les peaux de soie Toutes sont si belles tous sont si jeunes Tous ont vingt ans dans les corps défaits. Bijoux qui brillent, ongles faits Toutes fanées, peroxydées mais si blondes Tous les vétérans, ventre rentré, rient avec faconde Assemblée démodée de vénérables pliés Le désuet suranné le dispute au désir d'oublier. Magie, quand musique, danse et joie éternelle Font la nique au poids de l'arthrose cruelle Les jupes au tango et rock-and-Roll volent sur la piste Blackboulé le Hip-hop, le métal et vivent le slow et le twist. Abrutis de décibels, les danseurs gourmands de vie Convoquent leur belle énergie Ces infatigables conquérants du plaisir Font résonner leur joie, leurs éclats de rire Et rallument pour quelques instants leurs 20 ans Leur belle jeunesse d'antan. Aboli, biffé, censuré, la vieillesse, le vilain temps passé Ils dansent encore vivants, avec urgence et nécessité Pour toujours et encore et encore .... exister.
Loriane Lydia .Maleville
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