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Poèmes confirmés : Le lièvre et le moineau
Publié par modepoete le 05-07-2018 14:35:30 ( 945 lectures ) Articles du même auteur



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Le lièvre et le moineau

Aux doux reflets crépusculaires
L’aigle royal fendit l’air
Tournoya au dessus d’une clairière
Veillant solitaire de sa proie le faire

Un lièvre imprudent et candide
Ne se souciait guère du rapace
Sortit d’un terrier, quand ventre le tracasse
De mousse fraîche, se sustenta trop avide

L’aigle s’engouffra dans l’air descendant
Se fendit, ailes parallèles dans le silence
Sur le lièvre occupé, à ronger sa pitance
Geignit mortellement, aux griffes de l’oppressant

Tout prés du carnage, un moineau gouailleur
Témoin de la scène, interpella le lièvre
- ne m’avais-tu point dit, que tes pattes d’orfèvre
Étaient plus vives que l’habile éclair cursif et coureur

Ta légende fut-elle perdue, que tu ne puisses te bouger
Bien dommage pour toi, mais je n’en ferai grand cas
Se maldisant béat, du pauvre lièvre, le moineau n’eut tracas
D’un épervier aux ailes courtes déployées qui planait

L’épervier, iris jaune pointé sur sa proie alogique
Fondit comme une ogive, sur la cible immobile
Le moineau comprit soudain, la marque indélébile
De sa carence et piailla des ‘’tchip-tchip’’ métallique

Le lièvre encore conscient, le toisa et lui dit vengé :
Tu riais calme de moi, à l’instant de ma bêtise mortelle
Te voilà maintenant à te plaindre, de ta faute carentielle
Cela me soulage et je puis donc te laisser à ta destinée

Méfiez vous de vous gausser, du malheur de votre voisin
Un malheur peut vous guetter, veillez à vous en éloigner
Avant qu’il ne vous emporte, à l’oubli de l’avoir repéré
Appliquez- vous à l’anticiper, avant de toucher l’inopportun.
Æ’C


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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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