O ma rose
Ô ma rose ! Troublé je te semais
En mai je te cueillais attentionné
Robe de velours, écrin vénéré
Passion de mes yeux émerveillés
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Au matin de la rosée, dentelles sculptées
Tu m’ouvrais ton cœur, d’un rouge ensorcelé
Que mon doigté caressait de volupté
Baiser précieux et prisé, à peine esquissé
Mon esprit se parfume de tes senteurs
Elles se lèvent, volutes du bonheur
Sur mon corps, lieu de ta demeure
Quand dans ma main tu m’effleures
Pacte d’amour, sur ton épine initiatique
Quand nos sangs s’engorgent pudique
A notre touché, d’entente féerique
Qui nous console, de nos attentes ascétiques
Lumière de l’éther, tu brilles majestueuse
Pour illuminer mes yeux à ta luxueuse
Splendeur, qui court sur des corbeilles prometteuses
Richesse de mon jardin, aux pensées somptueuses
Ô Rose ! Quand faneront tes larmes d’inquiétudes
Tu resteras dans mon cœur, une saine certitude
Ton éblouissante jupe satinée, sur ma béatitude
Reposera à mon chevet, amante du secret de ma plénitude
Æ’C