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Poèmes confirmés : Incident décisif
Publié par mercier le 29-06-2018 16:46:14 ( 652 lectures ) Articles du même auteur








Incident Décisif

L'aube pleure sous les ruines,
Une rivière ambrée
Ondoie et conte à notre regard
L'instable murmure de la lune...

Rien ne devait arriver,
Le silence était propice à la rêverie.
L'été installait ses tréteaux
Que de lents oiseaux investissaient
Pour assister au défilé d'un vent
Ramenant de ses voyages
Le chant des vallées
Où chuchotent les saisons de l'éveil.

Rien ne devait arriver,
Sinon l'éclosion d'un rayon vert,
Venu des âges secrets,
Quand ton nom enrobé de senteurs musicales ,
Se décline en ombres gracieuses:
Profils d'antilopes
Eprises des nuages riches en proportions
Annonçant l'agilité de l'esprit .

Rien ne devait arriver,
La lune était calme,
L'air frais berçait l'horizon
De ses mélodies parfumées.

Rien ne devait arriver
Le sourire était de mise.
L'intensité de l' Eden devenait perceptible.
Les millénaires se conjuguaient en une trame
Tissant la direction vers une étoile
Dessinée dans la brume de rêves si décisifs.

Rien ne devait arriver,
Le soir, sculpté de méandres biseautés,
Diffusait dans l'océan ses gestes uniques,
Y créant des effets bleutés.
La toile de peintres en croisière
Se floutait d'un aller simple vers les origines.

Rien ne devait arriver,
Les tilleuls exhalaient des souvenirs sucrés,
Arrivant comme des messages dérivés
De l'instant d'une naissance .

Rien ne devait arriver,
Pas même un crissement de sable
sous les pas de l'étranger
Qui annoncerait la venue des migrations perdues.
Tout était si bien agencé,
Ambré de paysages lavandins,
Pailletés d'un or si fin
Que ton halène bruissait de notes végétales
Quand ta diction se faisait ode au ciel de l'enfance .


Rien ne devait arriver,
Le programme de la nuit
Etait édité depuis le centre des Hespérides,
Là où croissent en bataille
Les massifs d'une jungle moderne.

Rien ne devait arriver,
Quand l'opus d'un matin hasardeux,
Abandonna dans les herbes le glissando
D'un regard en révolte
Et ce fut toi,
Bel animal
qui posa pour l'éternité.
28 et 29 Juin 8120

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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