(Poème pour un concours de poésie: thème: amitié))
Tu étais mon Ami, un frère.
Tu étais mon Ami, mon compagnon, mon frère, Tu savais mes humeurs, partageais mes colères, Toi que le ciel envieux a privé d’avenir, Quand l’impatient demain nous sommait de venir.
Elle t’a pris la main, l’habile Philotès , Muse de l’amitié, mais en ce jour traitresse, Pour t’assoir près des Dieux, toi dont l’unique crime, Etait d’aimer la vie aux portes de l’ultime.
Il leur manquait sans doute, aux Dieux de l’Empyrée, Cet Ami que d’aucuns aspirent à rencontrer, Ayant châtié Tantale qui les avait trahi, En attente étaient-ils, depuis son infamie.
Trop d’années ont passé depuis ce vil départ, Mais si le temps s’efface et s’érige en rempart Au commun des mortels, contre les souvenirs, Jamais notre amitié ne saurait en pâtir.
Tu étais mon Ami à la vie, à la mort, Tu me donnais raison, même quand j’avais tort, Celui qui crie courage quand le sort malveillant Teinte du bleu au gris le ciel des innocents.
Une vieille amitié ne craint pas l’érosion, Prône un sage dicton, la nôtre étant fusion Ne risque pas la rouille, encore moins l’oubli, Il est des affections à jamais établies.
Je garde en tête Ami, nos sorties de jeunesse, Alors que l’insouciance était notre maitresse, Ou nous usions du temps avec avidité, En faisant de nos rêves, une réalité.
T’en souvient-il alors, quand le jour en partance, Laissait place à la nuit, de nos folles errances, Nous tracions le chemin d’inédits lendemains Sur des sentes pavées d’un futur en commun.
J’ai le doux souvenir de tes poèmes et rimes, Que je relis le soir, quand le chagrin m’anime, Mais au petit matin, orphelin de ta plume, Je refuse l’idée qu’elle est, hélas, posthume. Ma jeunesse se fane à l’horloge du temps Et solde mes hier au grand livre des ans, Demain quand Atropos cognera à ma porte, Auprès de toi Ami, je veux qu’elle m’emporte.
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