fou et le riche
Bonnes gens savez-vous
Que l’on me dit fou
Serait-ce moi, serait-ce vous ?
Puis-je savoir ?
Serai-je simple grigou
D’être pauvre esprit à vouloir
Dans mon monde, du sans faire valoir
Que le grand manège est votre foutoir
Un homme achetait à crédit
De belles œuvres d’art vieillies
On disait de partout, saturé d’envie
Qu’il était riche et fou, que nenni !
Que pensez-vous de ce peu soucieux
Créancier ; Bien trop prétentieux
Couvert d’engagement fallacieux
N’est-il pas fou ! En vendant audacieux
Il était que ce riche cacha malaisé
Ses Å“uvres dans son noir grenier
Voulant éviter rénovation et vétusté
Pour cupide se dispenser de frais
Qu’aura-t-il à gagner en ruminant
Si la vermine lui ruine son tempérament
Rongeant l’œuvre et ne lui rendant
Que poussière de lésine contre prêts déments
Tout autant est-il une raison
Que d’être riche vous procure l’admiration
De détenir cette majestueuse sensation
Le pouvoir sans partage de votre sublimation
On vous donnera le large honneur
De La bonne vaillance pure des ardeurs
Vous récolterez la bonne réputation des seigneurs
Et la saine moralité en gage de vos saveurs
Hors un jour un fou rencontra hasardeux
Dans la rue l’homme riche et lui dit soucieux ;
- Monsieur l’homme riche ! Je suis Dieu
- je ne possède rien pas même un mieux
- Mais Vous ! Qui êtes vous donc!
- Que puis-je être de vous dans mon esprit fou
Moi dit l’homme riche touche tout :
- je suis le pauvre terrien, je ne possède que tout
A vouloir posséder le pouvoir du tout sans façon
Vous enfermez votre folie dans votre pâmoison
Moi, dit le fou! -Savez vous je suis riche de ma raison
Vous, n’êtes vous pas ! Pauvre de votre déraison
À vous comprendre je ne suis plus simple pou
Riche opulent, orgueilleux que l’on dit fou
Qui se niche facile dans votre esprit flou
Pour vous aider à éclipser votre instinct de loup
Partagez vous ainsi , folie d’être entre fou.
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