Palimpseste oublié
L'aube écrit son post-scriptum Sur le rayon venu d'un chagrin En marge de l'album Qui porte l'éclipse du matin.
Ton songe enrichi de longues lunaisons, S'embrume au hasard des âges Que ton sillage orne de liaisons Hors de portée des orages.
L'intelligence au travail Détaille ses plans, Et dans l'ombre , renaît le corail Connu des marées et du Levant.
Tu esquisses l'errance des regards, L'invitation encore tient En cette musique aux accents si criards Qui t'offre un avenir si soudain.
Eh ! J'aurais aimé que tu fusses là  ! Privés des nuances d'une écume fortuite, Tu te perds dans le mémorial des mandalas En ces temps sans conduite.
Le mouvement encore t'habite, Au nord de tes instincts, un paradis instantané Te hante jusque dans les replis de tes pépites, Où les risques d'évasion se propage en une éloquence biaisée :
Poison pour les pensées qui décident De l'émergence des saisons, Celles que tu espères placides Car porteuses de frissons
Riches, Instables, Friches Ingérables
Mouvement te menant vers le delta vénitien Qui accueille le flux en deuil D'une lignée en manque de comédiens Sachant ramener le langage au seuil
Du murmure enclavé dans l'envol Des souvenirs silencieux, Connaissant l'espoir d'un soleil frivole, le lendemain tu faisais tes adieux.
20 et 21 Mai 2018
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