Amitié
Les champs de l’hiver se défrichent
Aux printemps des belles semailles
Quand de jeunes désirs se nichent
Aux sillons bavant à la grisaille
De cet extrême, pure gelée
Et que chantent fiers des yeux prieurs
Pour clamer vif toutes gratitudes
A l’amitié du parrain bonheur
Yeux d’azur! Partagent des tendresses
Dans l’horizon de pensées sereines
Qui se volent l’acte d’hardiesse
Echangent dans les vastes plaines
Du soi pour toi, au compte de toi
Calme d’attendre ce mot ancré
Qui hébergera gai sous nos toits
L’altruiste d’ardentes probités
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Le verbe d’or ne se tarira
Abondant sur nos lèvres usées
Quand en sa volupté tapissera
L’espace de nos vies parfumées
De saveurs innées et pudiques
Nous conduisant, o magnificence!
Aux avenirs sevrés d’authentique
Hasard ravi d’un émoi intense
O bel ami! Fond dans mon essence
Toises mon moi, donnes moi ton toit
Nous irons unis, Ã la dot du silence
Main dans la main, au cœur de nos moi.
Æ’C