« Monsieur le printemps, Il serait temps »
Monsieur le printemps il est grand temps, De vous occuper de ce que vous devez ! Arrachez vous donc de l’emprise de l’hiver, Et remettez de l’ordre dans vos affaires.
Tous les peuples des champs des prairies et des bois, En ont assez de vos hésitations à venir et à faire Et se demandent comment vous enlever vos œillères Pour qu’enfin vous teniez vos promesses de bon aloi.
Pendant que vous batifoler avec dame fraîcheur, Savez-vous ce qui ce dit sur les marchés des pollens, Entre l’abeille travailleuse et le papillon trompeur ? Non ! Est bien monsieur, il se dit des choses vilaines.
Une rumeur par exemple dit que toutes les pâquerettes Ont décidé, sans vous attendre, de jouer les coquettes, Et d’ouvrir, ensemble, leurs corolles de blancs pétales, Afin de montrer leurs cœurs dorés à ce triste soleil pâle.
Elles espèrent ainsi, émoustiller cet astre pour lui redonner, La jaune couleur qu’il y a longtemps vous auriez du l’attribuer. Elles ont des adeptes, puisque même les coucous s’y mettent ! En secret ils attendent le moindre prétexte pour chanter amourettes.
Ça grogne je vous dis ! Il y a urgence pour vous d’ouvrager ! Car enfin, Monsieur le printemps, vous nous devez douceur ! Courir la fraîche, à cette heure, est ici une véritable erreur. Reprenez-vous avant que votre renommée, soit de tous oubliée.
Johan (JR.).
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