« Ma vie »
L’allée lumineuse où cheminait ma vie, S’était peu à peu obscurcie et rétrécie. Elle était devenue un ténébreux sentier, Sur lequel mon être, sans cesse trébuchait.
Cette lumière, que ma vie avait crue éternelle, S’en était allée enflammer une autre destinée. Ma vie s’était plongée dans une froidure telle, Qu’en lui glaçant le cœur, elle lui fit l’âme mortelle.
Ma vie nageait donc là , dans ces eaux sombres, Où échouaient ses essais de regagner une rive, Lorsqu’une lueur apparue dans cette pénombre, Eclairant enfin la nouvelle allée qui la fera revivre.
Mais cette lumière, de par mon souvenir de l’autre, s’altérait ! Et de nouveau, l’écoulement de ma vie, le sombre vint hanter. Mon cœur n’arriva pas, à cette blafarde lueur, à se réchauffer. Mon Âme, restant ainsi périssable, ne parvint pas à regagner son éternité.
(JR.).
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