Du noir aux airs de bleu, des instruments à vent, Quelques costumes gris et une chanson triste Illustrent le décor d'un spectacle sans piste Où le désespéré ne rêve pas souvent.
Les regards entendus, façades d'un moment, Bénissent sans un mot le solo du flutiste, Voient dans la mélodie un déroulé cubiste, Du solfège perdu sans pourquoi ni comment.
La musique a changé, plus vraiment africaine, Loin des premiers gospels tant rythmés par la chaine, La fatigue et la peur, dans les champs de coton.
Les esclaves d'antan sont montés sur la scène, Ont remplacé les pins par leurs notes d'ébène, Des centaines de fleurs sur un mur de béton.
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