Les cigares du Pharaon
Mon pharaon se délecte de bons cigares Mais il n’en abuse plus, absolument pas Trois par jour, parfois plus, parfois moins, parfois pas. Je rêve si fort de lu que mes pensées s’égarent…
Il aime retarder l’instant, se retenir… Laisser monter le plaisir ardent, le désir Avant de l’allumer, en prendre une bouffée, Et expirer doucement avec volupté…
Puis il observe bien le bout incandescent, Inspire ces feuilles lentement, intensément. Il déguste ce plaisir de tout son être, La fumée volute lui monte à la tête.
Ces pauses le détendent si profondément ! Je lui procure un pareil effet en l’aimant… Que ne donnerais-je pas pour être cigare ? Me retrouver dans sa poche, mais pas par hasard…
Entre ses doigts être saisie et désirée, Embrassée par ses lèvres, par lui respirée, Humée de tout mon parfum, être dégustée, Presque chaque jour enfin être consumée…
Là où doit s’arrêter cette comparaison Et qu’après usage, je ne veux être écrasée, Un cendrier n’est pas ma dernière maison ! Je ne supporterai enfin d’être jetée !!!
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