« Renaissance d'amour »
Triste je suis, de ne point avoir cœur à aimer, Car mon être entier est, d'envie, dépossédé, Par les désespoirs, que Dames m'ont donnés, Lorsque, vers autrui, elles se sont tournées.
Je me suis laissé gagner par la mélancolie, Qui sur moi a fermé ses tristes ailes grises. Mon cœur, sans vie, de froideur fut envahi, Me laissant pantois, rabâchant les traitrises.
Quelquefois, dans ce sombre désert noir, Scintille une lueur pour me faire savoir, Que le feu couve sous la cendre d'amour, Qu'un souffle pourra ré allumer un jour.
Je sais qu'un matin, mon cœur se réjouira, De voir belle alouette monter vers le soleil, Puis, aérienne, se laisser choir à merveille, A l'endroit, dans les blés, où femelle veille.
Je saurai alors, que le temps est, somme toute, venu De saisir, lorsqu'elle sera là , la délicate main tendue. Celle qui attisera, en moi, les braises qui sommeillent, Afin de réchauffer ma destinée, d'un amour bienvenu.
Johan (JR.).
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