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Poèmes : « Elle »
Publié par Johan le 04-04-2018 16:49:54 ( 765 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes



« Elle »

Elle portait des lunettes rondes
Avec des branches à ressorts.
Ces cheveux de mèches blondes
S'ordonnaient en couettes retorses.

C'était une grande perche fluette,
Qui souvent s'emmêlait les crayons.
La tête embuée de ses historiettes,
Et de ses rêveries de Cendrillon.

Tous se moquaient en la croisant :
« Voyez l'allure de cette follette ! »
« Regardez ses oripeaux tordants ! »
« Une cage irait bien à cette belette ! »

Elle, derrière son apparente indifférence,
Ces méchancetés le cœur lui transperçaient.
D'avoir des amis, elle n'avait aucune chance,
Et dans sa solitude, elle se recroquevillait.

Jusqu'au jour où, un doux rêveur un peu poète,
Aperçut luire à la petite fenêtre de son cœur,
La vacillante lumière d'un lattant bonheur.
Bourlingueur, il savait que chez chaque être,
Un trésor était derrière une apparence piètre.

Il lui prit la main et s'approcha.
Sur sa bouche un baiser y déposa.
Elle eut de la buée sur ses lunettes.
Et d'un coup, l'ardent feu d'amour,
Dans son cœur, s'alluma pour toujours.

Johan (JR.).

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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