« Le printemps est pour bientôt »
Ce triste mois de printemps N'en finit pas de sauter le pas, Pour nous redonner la joie Que le monde est en droit D'attendre, après un hiver froid.
Mon cœur, bien qu'encore enveloppé D'une languissante torpeur qui l'ankylose, Commence à espérer une prompte déclose Pour battre au rythme des ailes du papillon Au milieu des belles jachères de fleurs écloses
Je rêve de ces interminables promenades Sur les traines (1) longées de bouchetures (2) Où Roitelets, pinçons et d'autres créatures, S'affairent à bâtir les nids pour leur progéniture Qui feront bientôt s'échapper de ces vertes structures Un concert de musicaux gazouillis.
Johan (JR.).
(1) Une traine, en langage local, est un chemin. (2) Une boucheture ou aussi bouchure, en langage local, est une haie qui borde un bois ou une pâture.
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