
Monde on se court à ton infinie ronde
Sur ton dos tes monts se défont
Aux vents qui viennent léchant
Cette frise de pics ciselés, monstres veillant
Vallées serrées au contrepied
De ce nourricier des montagnes gelées
Dans l’ondoiement de verdures germant
Le bon agrément pour l’humain venant
Ruisselets, ruisseaux dévalez légers
Les pentes acérées des gorges encaissées
Coulez limpides de vos sources avides
Aux descentes rapides vers les bastides
Les chemins de rivières sont fiers
De charrier en jachère la bonne terre
En alluvions déposés qui enrichiront
Fertiliseront la récolte des moissons
Champ de blés fleuriront à la fin des étés
Quand l’épi fleuri sera prés à être étêtés
Pour fondre farine au moulin pressé d’ombres
A ces automnes que jour taisant tu obombres
Bouton d’or fleurira près du lac qui sage dort
Au fort de ses eaux il mène le bel effort
De la barque à la rame poussive qui embarque
Les hiérarques en mission d’études d’énarques
Au près les forets centenaires à l’orgueil paré
Au faite illuminé de rayons de soleil alléchés
Qui traversent les futaies timides d’un air d’inachevé
Passent sa raie intimidée entre les bois entrelacés
La ville glorieuse lance sa vision de furie
Se taille sérieuse aux formes de belle rieuse
Elle tournique, escargot dans sa solide coquille
Protège le nid ludique des engendrements civiques
Regarde l’estuaire dont les bras enlacent la mer
Il échange des baisers doux salés sur les quais
Aux caboteurs partis sur les flots de la vague sévère
De ce vent qui l’emporte vers lesbeaux horizons d’outre met
Et la mer d’azur vogue vers les côtes d’asile
Frémit au bonheur des touchers légers du sable
Qui sucent ses eaux et se parfume diode stable
Il se sertit de coquillage nacrés, parure des îles
Et j’emporte ce monde dans mon cœur
Pour rêver chaque jour, couché dans ma ferveur
Et que vous soit cet héritage de ma vie
Qu’il soit votre unique désir récolté
Vivre en paix dans la fraicheur du bonheur
Æ’C