« Trépas d’un Cœur pour une Âme esseulée »
A mesure qu’elles s’écoulaient de la lyre, L’enfant discernait les notes martyres. Elles tissaient, doucement, en son cœur, Les ligatures d’un abominable malheur.
D’abord la musique, que ces notes formaient, Fut un envoûtement dans lequel il se laissa aller. Il ne sentit pas sa volonté se perdre peu à peu, Dans les charmes irréels de ces sons sirupeux.
Quand il prit conscience de ses présentes entraves, Il était trop tard, son cœur s’emplissait de malheurs. Le flot des notes de musique devint alors douleurs, Répandant en lui, angoisses et peurs qui le navrent
L’enfant voulu ne plus entendre ces sons lancinants ! Car ils emprisonnaient et infectaient son cœur haletant. Mais, malgré tous ses efforts, seul, il n’y parvenait pas. Alors, il laissa son pauvre cœur s’étioler jusqu’à trépas. Ainsi, il ne resta de lui, que son âme esseulée mais enfin apaisée, Qui redevenue un ange, rejoignit, au-delà de la montagne sacrée, Le vrai monde inondé de lumière, là où l’attendait son éternelle félicité.
(JR.).
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