Voyage sur le tapis du vent
Conduis-moi vers les collines
Où j’apercevrai tout l’intime
De la sagesse me ravivant
Dépose-moi dans la clairière
Prés de la rivière des solitudes
Nu, m’y baignerai de certitudes
Dans la méditation du mystère
Mes demain brilleront
Sur des pensées réfléchies
Dans des interpellations épanouies
Au creux d’un cœur de pardon
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Cahotent mes soupirs en leur source
Qui draine forcée les callasses
Sur le dos de ma frêle carcasse
Elles me déchirent sans ressource
Et j’attends du nid de ton lit
Ces bulles de trop folles joies
Qui enhardiront le faible poids
De ma confiance timide qui me fuit
Non déjà me laisse pas choir
Dans les méandres de ta rivière
Ne me lâche pas à la meurtrière
De tes rapides dans le grand noir
Je vois les monstres saigner
Mon devoir, ô amertume
Laisse passer ma gratitude
Ma faute je la reconnais
Il me jette contre le galet
Je m’étourdis, ô hébétude!
Range-moi à l’exactitude
Je serai là à l’heure imposée
Il me ronge sur la caillasse
Je me meurs, ô décrépitude
Laisses-moi vie de béatitude
Que mon projet je le cadenasse
Les vallées sont si, si belles
Je reçois l’ombre des raisons
En nageant sur mes illusions
Je les laisserai sous tutelle
J’ai passé de vils maléfices
Je me sens lavé de mes rages
Mon esprit s’anoblit au passage
Puis-je en tirer un pur bénéfice
Je vacille dans la bouche
De ton estuaire qui m’engloutit
Je me fais tout, bien petit
Vais-je devenir ta souche
On me traque comme loup
De cette mer qui s’approche
J’avale mes peines, je m’accroche
Le monstre rugit, bardé de poux
Dans mon effort je perds ma foi
Pourrais-je atteindre le levé de lune
Je surnage, je me tords sur l’enclume
Je n’ai plus de certitude sur les lois
Ma raison se repose sur’ l’inconscient
Elle resurgit pour sa saine réhabilitation
Elle fait face, ô monstre de dérision!
Me voilà prêt à te vaincre conscient
Et le calme paraît, mer de sérénité
Mon esprit se prélasse dans la vérité
Tout s’efface, ma foi est redevenue loi
De cet empire de l’immensité
J’entends sur le loin, le chant des astres
Et la mélopée transfigure le mystère
La sagesse est au bout de mes jours d’hier
Mes piastres enfouies au fond sous le pilastre
Je n’aurai plus à payer d’un comportement
Le prix d’une sagesse d’or devenue pauvre
Sur la mer de tranquillité je me vautre
Déshabillée, nu, de toute sorte d’atermoiements.
Je m’habille des dentelles da la sagesse
Æ’C