Administrateur
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Re: Titi, le héraut de l'Orée (réponse à Titi)
Merci Isté pour cette petite partie de ping-pong poétique et par écrit!!
Les chinois, spécialistes de jeu de ce balle peuvent aller se rhabiller (made n china.. bien entendu!!!.)
Comme tu l'as lu, j'avais répondu au défi de Donald, de facon un peu sombre et l'envoi d'un second poème devenait évident.
Ta réponse m'a bien fait marrer, me voici promulgué héraut !!!par bonheur mon avatar est titi et non pas toto.........
Bonne soirée Jacques et à dans 10 jours sur le site : je pars en fin de semaine à Venise pour 8 jours.
'' A Venise, rien n'a changé. Même les siècles ont beau laisser Des lézardes aux murs des maisons, Jamais le temps n'a eu raison '' ....comme disait Yves Duteil dans sa chanson.Venise
Bonne semaine
Titi.
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Plume d'Or
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Re: Titi, le héraut de l'Orée (réponse à Titi)
Cher Serge,
Quel homme heureux tu seras à retourner à Venise. Je sens que tu vas nous revenir l'âme et l'esprit emplis de vers italianisants!
Je te souhaite un magnifique voyage à Venise, cette ville que j'aime tant. Tu m'y verras peut être, chantant dans la basilique Saint Marc, à moins que tu ne ne me vois déclamer des vers depuis le campanile. Non, cela est impossible car j'ai le vertige à plus de dix mètres au dessus du sol.
Alors, lors d'une balade en gondole que tu feras certainement, je te glisserai à l'oreille le poème d'Alfred de Musset :
"Dans Venise la rouge, Pas un bateau qui bouge, Pas un pêcheur dans l’eau, Pas un falot.
Seul, assis à la grève, Le grand lion soulève, Sur l’horizon serein, Son pied d’airain.
Autour de lui, par groupes, Navires et chaloupes, Pareils à des hérons Couchés en ronds,
Dorment sur l’eau qui fume, Et croisent dans la brume, En légers tourbillons, Leurs pavillons.
La lune qui s’efface Couvre son front qui passe D’un nuage étoilé Demi-voilé.
Ainsi, la dame abbesse De Sainte-Croix rabaisse Sa cape aux larges plis Sur son surplis.
Et les palais antiques, Et les graves portiques, Et les blancs escaliers Des chevaliers,
Et les ponts, et les rues, Et les mornes statues, Et le golfe mouvant Qui tremble au vent,
Tout se tait, fors les gardes Aux longues hallebardes, Qui veillent aux créneaux Des arsenaux.
Ah ! maintenant plus d’une Attend, au clair de lune, Quelque jeune muguet, L’oreille au guet.
Pour le bal qu’on prépare, Plus d’une qui se pare, Met devant son miroir Le masque noir.
Sur sa couche embaumée, La Vanina pâmée Presse encor son amant, En s’endormant ;
Et Narcissa, la folle, Au fond de sa gondole, S’oublie en un festin Jusqu’au matin.
Et qui, dans l’Italie, N’a son grain de folie ? Qui ne garde aux amours Ses plus beaux jours ?
Laissons la vieille horloge, Au palais du vieux doge, Lui compter de ses nuits Les longs ennuis.
Comptons plutôt, ma belle, Sur ta bouche rebelle Tant de baisers donnés… Ou pardonnés.
Comptons plutôt tes charmes, Comptons les douces larmes, Qu’à nos yeux a coûté La volupté !"
Et tu me souriras peut être au souvenir des mots et des vers que nous partagons. Et tu m'en verras heureux cher ami défieur et oréen, ou plutôt oréen et défieur.
Amitiés de Dijon, autre ville d'eau.
Jacques
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