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Poèmes : La mesquinerie
Publié par mamilou le 15-12-2017 16:40:00 ( 694 lectures ) Articles du même auteur



La mesquinerie,

Pour chacune et chacun, au courant de notre vie
Nous avons des choses que l’on apprécie plus ou moins
En ce qui me concerne ce que je déteste en tout premier point
C’est de rencontrer journellement, autour de moi, la mesquinerie

Je sais que souvent je suis très déçue par le comportement des gens
Dans certaines situations, je pense en attendre trop d’eux, je crois
J’attends qu’ils réagissent, comme moi, je le ferai en pareil cas
C’est une grosse erreur de ma part, il faut que j’en sois consciente
J’ai une trop grande sensibilité et cela me fait souvent beaucoup de tord
J’essaye de m’endurcir, mais cela se termine, trop fréquemment, par des remords

Il faudrait quand même que j’admette une évidence depuis tout ce temps
Que l’on ne peut, quoiqu’on fasse, se refaire d’un jour à l’autre, sans compromis
J’ai beau me dire, qu’avec le temps, je changerai certainement d’avis
Que moi aussi je réagirai à la formule sans nul doute réaliste « du donnant, donnant »
Mais j’ai beau faire il faudra bien qu’un jour, je pense me résoudre, qu’après tout
Le naturel reprendra son droit, rien n’y changera quelque chose mais que l’on s’en fout

L’on dit souvent « trop bonne, trop conne »et cela est si bien vrai
Quand soi même on a des réactions dictées presque exclusivement par le cœur
Qu’au retour l’on reçoive des sourires faussés, des décisions arbitraires sans fondements
De la méchanceté gratuite, de l’incompréhension, presque du dédain, tout cela fait peur
Que l’on ne s’étonne alors plus de la violence environnante quotidienne qui effraie
Uniquement ceux qui ont encore, tout au fond d’eux, un peu de sentiments

Cette ignorance du ressenti de l’autre, cette frustration d’être toujours mis à l’écart de tout
Cette injustice de voir qu’il n’y en a toujours, que pour l’autre, quel que soit, j’en suis persuadée
L’investissement journalier que l’on donne pour tout et cela jour après jour
Sans avoir, non jamais, une seule fois l’impression d’être enfin reconnu en retour
En être à ce point découragé, sans motivation quelconque pour arriver au bout
Se dire que l’on ne vaut rien jusqu’à aller se faire douter de ses propres capacités

Pourquoi jouer un rôle, pourquoi ne pas assumer ses décisions et ses responsabilités
Pourquoi cette éternelle hypocrisie, cet inévitable manque de tact envers autrui
Ce que je voudrai, moi, au risque que cela me fasse très mal, c’est la franchise et la vérité
Que l’on me dise les choses sans mensonges, au moins je saurai où me situer dans cette vie
Sans illusion donc sans regret, continuer à faire mon petit bonhomme de chemin
Dans ma vie professionnelle où personnelle et cela jusqu’à l’ultime fin

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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