Il était nuit Quand il a fui Le maudit De notre paradis Loin de mon lit Naguère il m’avait dit Je t’aime Marie Ma perle chérie Quand il est parti A midi Et qu’il m’a sourit D’un petit baiser pris Sans délit A cœur serti D’un amour servi A ces instants ravis
Nous partagions nos peines Quand la tempête Rugissait dans nos têtes Mais nos cœurs en fête Prestes ramassaient honnêtes Toutes les vilaines miettes De nos disputes bêtes Pour éviter la défaite De notre passion follette
Ton départ brutal Ne fut un récital Et comme un chacal Tu as rongé animal Ma vie bancale Je te croyais sentimental Tu n’étais que bestial Pas de joies amicales Pour un câlin radical Quand au jour de bal Tes paroles phénoménales Me revenaient anormales
J’entends ma solitude Qui me parle mansuétude Est-ce une habitude D’avoir la grande certitude Se peut-il qu’un amour se dénude Quand son amplitude Vous rassasie en altitude Sans jamais prude Vous lâcher sous la lune
Il est parti ailleurs Mais j’ai peur D’avoir gardé son cœur Prés de l’ardeur De mon esprit fraudeur Qui crie sa frayeur Comme un resquilleur Qui ouvre une porte en pleurs Prête à installer à toute heure La présence du vil dilapidateur Ce voleur d’amour mystificateur Au tabernacle des vives lueurs D’une âme éteinte par la douleur. ƒC
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