L’autocritique
Il est souvent très facile de critiquer autrui Mais quand est-il de soi -même, en prenant le cheminement de la vie Parce que, en fin de compte, qui suis-je moi, ici sur la terre Qui me donne le droit, et qu’ai-je de plus que les autres, pour le faire ?
Etre l’aînée d’une fratrie de trois enfants Avec comme particularité d’avoir une hypersensibilité Me donne- t-il le droit de juger mes parents ? En estimant, que ma petite personne à manqué d’affection Leur vie à eux, n’a pas été tous les jours faciles, qu’ont-ils faits ? Je n’ai manqué de rien d’essentiel, j’ai eu une bonne éducation
Avoir fait le choix de me marier après seulement six mois de connaissances Avec un homme que j’ai aimé, mais que je ne connaissais pas assez Me donne-t-il le droit de juger maintenant, ces trente années partagées ? Personne, non personne ne m’a forcé la main, je l’ai fait en toute conscience
J’ai eu la chance d’avoir pu mettre au monde trois petites filles adorables Leur ai-je donné, en fin de compte, tout ce qu’elles avaient besoin en affection ? Me suis-je, à un moment donné, remise en question, et si, la réponse, ne m’était pas favorable ? Là encore, qui me donne le droit, aujourd’hui, de les juger dans certaines de leurs réactions ?
Plus tard, là aussi, j’ai dû faire un choix pas facile dans ma vie Ou plutôt on m’a demandé de le faire et je crois que la aussi Jusqu’à aujourd’hui, je ne l’ai pas regretté, même si cela n’a pas été un long fleuve tranquille Mais ai-je le droit, moi, de juger ces personnes qui me l’on imposé, non, c’est trop facile
L’on m’a accordé une deuxième chance de trouver une personne remarquable Avec qui, j’ai partagé pendant plus de quinze années, une relation formidable De tendresse, d’affection, de complicité réciproque qui m’ont comblé Ai-je le droit de critiquer ceux, qui n’ont pas compris ce choix ? Cet Amour « hors normes » au vu de notre grande différence d’âge me donne- t-il le droit De juger les autres, autour de moi, car ils ne comprennent pas cet Amour partagé ?
Depuis presque trois ans maintenant, par la maladie, il est loin de moi Cette bulle de relation que nous avions créée, tous deux, autour de nous Un jour, a éclaté et je me suis retrouvée seule, émotionnellement, c’est le destin Alzheimer, l’âge, la fin de vie, des éléments en sorte prévisibles enfin Ai-je le droit de me plaindre, de me laisser aller, la force, il faut la trouver en moi Bien sûr, l’aide morale importante d’amies récentes, de mes proches, est pour moi un grand atout
Mais là encore, le fait d’être présente, jour après jour, auprès de lui Me permet-il, de me mettre sur un piédestal, il n’y a rien d’exceptionnel De quel droit, puis-je critiquer, ceux, qui n’en éprouvent pas un besoin réel Cette présence, j’ai le sentiment, que de très loin, il la ressent et cela me réjouit.
Il faut prendre ce l’on nous donne, chaque jour En sachant que cela peut-être le dernier Donner tout ce que l’on ressent, sans attendre de retour C’est pour moi, pouvoir affirmer, que c’est cela ….AIMER
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