Elle s’insinue en toi, jamais tu ne la vois Elle entre en résonance en chacun de tes mots Elle tue les moutons que tu comptes par trois Et sonne à chaque heure le glas de ton repos.
Parfois, au milieu de la nuit une pause ! Un espace de paix te laisse apercevoir, Un début de détente, enfin tu te reposes Mais elle surgit encor, recouvrant ses pouvoirs.
La voleuse de sommeil, vient habiter tes nuits Te détruits le bon grain et arrose l’ivraie Enchainé aux spectres, tu courtises l’ennui Et à l’aube naissante tu te rends sans livrée.
Les passions en folie, les vertus en charpie C’est tout l’édifice, de la tête aux orteils, Qui se trouve tremblotant, enchainé, déconstruit. Jamais tu ne la vois, la voleuse de sommeil.
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