(Vue de la grande étude- 1977)
La rougeur de sa crinière Tranche avec le gris du ciel, Un chiffon en guise de ruban Se ballade. Un arbre est là Qui scie de sa verdure Le jaune clinquant de ses membres.
Elle a la face gris argent Tachetée de points blancs Son antenne dégage la vie, Ou du moins ce qu’il en reste, Et réchauffe son corps.
La beauté de son corps N’a d’égale que la laideur De ce pont qui lui passe à coté. Ses sourcils offrent des pots de fleurs Aux passants quine savent pas Ne savent plus que les fleurs existent
La nuit on distingue Par de là ses yeux Un brin de vie Un brin de tristesse Un brin d’amour
Bientôt ma maison va mourir Pour laisser place à un beau bâtiment J’ai voulu l’espace d’un instant L’espace de quelques vers, la faire sourire.
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