| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> xnews >> La Plaine des Confins du Monde, Septième Partie - Nouvelles - Textes
Nouvelles : La Plaine des Confins du Monde, Septième Partie
Publié par dominic913 le 10-09-2012 14:00:00 ( 1268 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles



Mon amie, je chemine de plus en plus loin au cœur de cette plaine aride dont l'immensité me semble sans limites. Et plus je progresse, plus j'ai l'impression que le but que je me fixe semble lointain. La Citadelle Écarlate apparait malgré tout au-delà de l'horizon. Entourée de brumes éternelles, elle est enracinée au milieu de la steppe. Ses contours noirâtres m'apparaissent peut-être un peu plus distinctement maintenant. Mais je sais qu'il me faudra encore de nombreuses heures de marche - un ou deux jours éventuellement - avant d'atteindre ses premiers contreforts.
Quand je lève les yeux en direction la Forteresse, un frisson glacé me parcourt l'échine, et de la sueur se met à couler de mon front. D'atroces souvenirs remontent malgré moi à la surface de mon esprit. Mes yeux se dilatent d'effroi lorsque je reconnais ses parois démesurées parsemées de fissures, encroutées de moisissures multicolores courant de haut en bas. J'identifie pareillement à jadis les lézardes qui se dessinent sur les pourtours de ses donjons et de ses murailles ; certaines sont d'ailleurs à-demi dissimulées par une multitude de toiles d'araignées et des monceaux de poussière plusieurs fois centenaires. Je distingue encore les sculptures démoniaques qui y ont été taillées en maints endroits : ici, une sorte de créature hominidée à la face purulente et aux ailes de chauve-souris accrochées dans le dos. Là, un visage grimaçant de douleur, dont la chevelure est un entrelacs de vipères disposées à bondir sur le premier intrus passant à leur portée. Ailleurs, plus haut, le buste d'une femme gracile à la face d'ange, en train de déchirer ses propres entrailles à l'aide de ses mains aux ongles acérés comme des serres. Lorsque je contemple fugitivement ces représentations cauchemardesques, c'est comme si je revivais les instants terribles que j'ai vécu à l'intérieur de ses murs ; instants qui m'ont amené des jours durant aux portes de la folie et de la mort.
J'évite donc, autant que possible, de regarder vers cette Citadelle couleur de Nuit. J'aurai très vite - trop vite - l'occasion de me confronter à elle, et à tous les maléfices engendrés par ses occupants. De ma manche, j'essuie mon visage ruisselant de pluie. Je resserre davantage la cape brunâtre trouée de toutes parts autour de mes épaules. Je vérifie une fois de plus que mon nécessaire de voyage est bien en place. Mon sac à dos aux courroies élimées par le temps et les épreuves, est toujours là. Je suis fin prêt à affronter les dangers qui se dissimulent dans les tréfonds de cette antre dantesque.
Tandis que mes pas me poussent en avant, je laisse de coté les souvenirs terrifiants qui m'ont un instant submergés. Je concentre mon attention sur ton visage, mon amie. Je me remémore ta silhouette, ton aspect tel que je l'ai discerné la dernière fois où nos routes se sont croisées ; c'était dans la Cité de Kÿth-Kanath, je revois la scène comme si c'était hier. Car, dans ton armure de guerrière étincelante,tes cheveux couleur d'or flottant aux vent, tes yeux d'un bleu d'azur brillant de fierté et de détermination, tu étais d'une beauté à couper le souffle. Tu a fait un geste d'adieu vers moi, avant de longer le sentier qui t'éloignait de la ville. Je t'ai regardé un moment. Puis, tu a disparu derrière la colline menant vers la limite territoriale de cette métropole.
Je n'espère donc qu'une chose, c'est de te retrouver aussi fraiche et farouche qu'à ce moment là. Je ferai tout ce qu'il faut pour te sortir du piège mortel dans lequel tu as été entrainée malgré toi. Et je suis déterminé à affronter toutes les créatures démoniaques nées des gouffres infernaux se cachant au cœur de cette Citadelle pour te ramener vers la lumière et vers la vie...

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 14-09-2012 18:04  Mis à jour: 14-09-2012 18:04
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: La Plaine des Confins du Monde, Septième Partie
L'ambiance et romantique.
Continue
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
124 Personne(s) en ligne (57 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 124

Plus ...