Blessures sur le haut mur
A la taille de vos lectures
J’ai construit cet édifice
Mots serrés en complice
Echafaudage de mes rimes
Le vertige du beau en prime
Qu’eussiez vous tant désiré
Qui fut plus sublime qu’admiré
Dois-je extraire de cette pierre
Des vers pauvres des lierres
Ou sculpter ce riche marbre
Ciselé de strophes routardes
J’eus aimé crépir tout érudit
Ma poésie d’une couche fleurie
Mais vous aurai-je attendri
De ce ciment trop bien fourni
Mon souci, mon grand souci
Vous couvrir tout ragaillardi
D’un poème frais de ses parures
Vos yeux émus à l’humble mouture
Je vous vois, je vous entends
Que dit t’il, quel rêve se répand
Dans la maison de sa sage pensée
Les baies se décolorent t’elles de clarté
La page s’éclaire prés de la cheminée
Où la flamme de votre esprit sollicité
Brille sur la tranche dorée de ce levain
Alimente votre âme et ravive votre faim
Non ce n’est cela, votre esprit s’entache
De mon dîner narratif poison en marche
Fissures de votre intérêt à ma morsure
Car mon avide vœu devenir maçon mature
Design nouveau, réaliser cette structure
Accrocher à votre mur cette parure
Ces mots majestueux idiome luxueux
Tableau de ce fertile de l’ambitieux
Compagnon bâtisseur des ouvrages
Vous deviendrez pour ces belles images
Enchérisseur de la prodigalité survenue
De ma main à votre contact branchu
Quand d’un chauffage tout douillet
Docile vous vous passionnerez
À tous les bonheurs de ma tunique
Votre passion brûlera ma panique
Je serai au coté de votre bel esprit
Pour recouvrer le feu des inédits
Ces grandes joies, ces grands plaisirs
De ne pas être inutile à votre servi
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