Billard utilisa son argent pour s’acheter de nouveaux vêtements, ses habits étaient propres, mais le chevalier était loin d’être endimanché. Résultat l’archevêque Durand tiqua lorsqu’il reçut Billard.
Durand : Que puis-je pour vous chevalier ? Billard : J’aimerais que vous plaidiez ma cause auprès du roi afin d’être jugé une nouvelle fois, moi et mon écuyer Poire. Durand : Pour quel crime avez-vous été jugé ? Billard : Pour le viol de Gertrude Rocaré. Cette catin a déposé un faux témoignage à notre encontre. Durand : Gertrude Rocaré est une des femmes les plus vertueuses que je connaisse, je ne vous permets pas de l’insulter. Billard : Gertrude Rocaré est une sorcière, elle mérite de finir sur un bûcher. Durand : Vous avez parfaitement raison, je vais vous aider à être réhabilité. Billard : Autre chose, je voudrais que vous plaidiez la cause des vanusiens auprès de notre bon roi Gilbert. Certes ils se sont révoltés, mais ils sont malmenés par des nobles despotiques comme le baron Colin qui fricote avec le Malin. Durand : Vos avis sont pleins de sagesse, je demanderai au roi de faire preuve de mansuétude avec les vanusiens. Billard : J’ai quelques problèmes d’argent, si vous pouviez avoir la gentillesse de me donner un peu de monnaie, cela me dépannerait, 2000 à 3000 pièces d’or cela sera suffisant. Durand : Aucun problème.
Billard content retourna à l’auberge où il logeait, Poire fébrile l’attendait dans leur chambre.
Poire : Comment s’est passé l’entrevue avec monseigneur l’archevêque ? Billard : Tout a été parfait, dans une semaine je verrai le roi. Autrement voici tes gages, et je voudrais que tu mettes ces pièces d’or en sécurité dans une banque. Poire : Je vois que vous avez encore pris des habits pleins de poches, vous avez sorti de votre veste, et de votre pantalon, 10 bourses. Billard : En effet je trouve cela pratique. Poire : Vous accompagnerai-je chez le roi ? Billard : Non tu resteras à l’auberge, si je ne reviens pas d’ici un mois, vas t-en de Poris, et si tu le peux prends tout l’argent se trouvant en banque. Poire : Vous avez peur qu’il arrive un pépin, sire ? Billard : Même les plans les mieux préparés peuvent échouer Poire. Je suis confiant, mais un imprévu peut toujours arriver. Et si je dois tomber, je préfère que tu ne m’accompagnes pas. Poire : Merci sire.
Lorsqu’arriva le jour de l’audience avec le roi Gilbert, Billard accompagné de Durand vinrent, habillés de magnifiques habits. Gertrude quand elle vit Billard ne put réprimer un rictus haineux.
Gilbert : Monseigneur Durand vous m’avez sollicité pour que je juge une affaire de viol, d’après vous le chevalier Billard et son serviteur s’avèrent innocents, tandis que Gertrude est une sorcière qui a cherché à les perdre. Quelles preuves vous permettent d’étayer ces affirmations ? Durand : Un ange m’a informé de l’innocence de Billard et Poire, ainsi que de la perfidie de Gertrude. Gertrude : Votre majesté, Billard est un sorcier, il a notamment des dons dans la magie illusoire, je parie qu’il a lancé un sort de domination sur monseigneur Durand. Durand : La foi sincère est un rempart infaillible contre les maléfices. Insinuez-vous que ma dévotion à Dieu est insuffisante pour me préserver des sorciers maléfiques ? Que je suis un esprit malléable ? Gertrude : Billard est un être doté d’une perversité incroyable qui ne recule devant aucun sacrilège, il est capable du pire. Alors je crois qu’il a la possibilité de contrôler l’esprit de personne très pieuse. Billard : Si j’étais capable de contrôler les esprits, pourquoi vous laisserais-je dresser un portrait sombre de moi ? Comment cela se fait-il que vous arriviez à vous défendre, face aux accusations de monseigneur Durand ? Gertrude : Si tout le monde agissait en votre faveur, cela donnerait un côté louche à votre plaidoirie. Résultat le roi pourrait être tenté de ne pas vous croire. Gilbert : Bien essayé dame Gertrude, mais j’ai du mal à croire qu’il soit possible de contrôler l’esprit d’une personne, occupant la fonction d’archevêque de Poris. Monseigneur Durand si dame Gertrude est déclarée innocente d’un procès de sorcellerie, êtes-vous prêt à en assumer les conséquences ? Durand : Si je me suis trompé, je renoncerai à ma fonction d’archevêque. Gilbert : C’est entendu, dans un premier temps nous examinerons si dame Gertrude est une sorcière maléfique. Et si c’est le cas sire Billard et son écuyer auront le droit à un nouveau procès. Autrement où est votre écuyer sire Billard ? Billard : Il est gravement malade pour ne pas dire mourant, il est inutile d’essayer de le chercher. Gilbert : Nous nous passerons de sa présence alors. Gertrude : Votre majesté ne vous laissez pas embobiner, Billard est en train de vous manipuler. Gilbert : Il suffit, je suis maître de mes actes et protégé par Dieu, aucun sort maléfique ne peut m’atteindre. Durand : Autrement j’invite votre majesté à faire preuve de clémence à l’égard des vanusiens, à ne châtier durement que les meneurs de la révolte, car d’après ce que j’ai compris l’ensemble des révoltés est poussé par la faim et le désespoir. Gilbert : C’est mon intention, je veux rétablir l’ordre mais je ne souhaite pas perpétrer un massacre.
Billard du fait de la protection de l’archevêque Durand eut le droit à une cellule propre et spacieuse, tandis que Gertrude fut jetée dans un cachot sordide. Comment se passera le procès de sorcellerie de Gertrude ? Billard et Poire seront-ils reconnus comme innocents ? Vous le saurez peut-être en écoutant l’épisode 11 de Billard le chevalier aux cent peurs et aux cent poches.
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