Ô rage! Ô désespoir ! Ô bourguignon maudit ! Dois-je prendre ma plume et répondre aujourd’hui A ce défi nommé ‘’ mur et lamentations’’ ??? Que nous propose Isté avec délectation
Aussi je tremperai avec beaucoup d’audace Et moult modestie ma plume en lieu et place, De ce bon vieux Corneille et sur un ton acide, Mais sans nul talent, je plagierai Le Cid….
OH rage !!! OH désespoir !!!, comme un râle en la nuit Monte un cri de douleur ; il est passé minuit. Cela vient du jardin, peut-être du palier, Susurre mon épouse tout juste réveillée, Tu devrais te lever, me dit-elle sans rire !!! Tu ne peux point rester, là , sans intervenir. C’est la plainte d’un homme, que d’ici je perçois, Qui hurle sa douleur, et se casse la voix. Ô !!! toi dont le malheur du prochain fait perler, Au fond de tes yeux clairs, des larmes de bonté, Resteras tu figé, devant tant de douleur, Faisant preuve en l’instant d’un manque de valeur ??? Faut-il que le courage dont tu sais faire montre Se transforme dans l’heure en une ignoble honte ???
Devant tant d’arguments touchant à mon honneur J’enfile un caleçon pour planquer mes valseurs, Les nuits devenant fraiches et la saison mesquine, Pourraient faire un chaud froid sur mes parties intimes !! Dans la nuit j’aperçois un pauvre hère éméché, Me demandant alors de vouloir le, pousser, Devant cette demande émanant d’un poivrot, Je remonte à l’étage et me couche aussitôt. Aurais-tu donc perdu ton sens de l’honneur !!! Me hurle ma mégère, ou est le grand seigneur Qui savait me séduire par son coté câlin, Toujours prêt à sauver la veuve et l’orphelin ???.
Devant tant d’arguments je remets mon slibard Nonobstant la fraicheur et sors très furibard, Décidé à pousser cet intrus importun Qui par un froid automne, se lever, m’y contraint.
La nuit était profonde et n’apercevant plus, Le loustic aviné je criais :’’Ou est tu ? » -Là , sur la balançoire me répond le poivrot Ajoutant : tu me pousses et surtout pas trop haut !!!
Je prends conscience ici de mon écrit, penaud, Provoqué par Isté ce Bourguignon maraud, M’obligeant à singer Corneille et son ouvrage, Fait que je sois veul pour oser cet outrage !!!. N’empêche ce délit lui incombe et dès lors Pour expier ce péché il faut un acte fort, Me posant en victime, je demande pensum : Qu’Isté fasse qu’un jour on sirote un magnum !!!!
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