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Nouvelles : La Plaine des Confins du Monde, Sixième Partie
Publié par dominic913 le 06-09-2012 13:02:04 ( 1171 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles



Mon amie, alors que mes pas me conduisent de plus en plus loin à l'intérieur de ces terres de Désolation, je laisse ce tronc démembré et noirci par la foudre derrière moi. J'évite plusieurs trous d'eau nauséabonde qui parsèment ses alentours. Je contourne une roche noirâtre un peu plus imposante que les autres, et dont la forme me rappelle une gueule de loup béante, les crocs découverts, et prête à bondir sur sa proie. Dans l'obscurité, et avec les éclairs qui zèbrent continuellement le Ciel autour de moi, cette image imposante ne m'augure rien de bon pour la suite de mon trajet. Le tonnerre qui roule dans le lointain, la pluie et le vent qui me fouettent le visage, rajoutent à l'atmosphère terrifiante engendrée par ce bloc rocheux isolé au milieu de la steppe.
Malgré tout, je le dépasse, tout en jetant un coup d’œil aussi loin que mon regard peut percer la nuit. Je brandis mon arme devant moi, prêt à défendre chèrement ma vie contre tout éventuel agresseur. Car je garde continuellement à l'esprit quel endroit je suis en train de traverser ; cette plaine située au-delà de la Frontière et qui est le vecteur de tant de fantasmes, de Mythes et de Légendes de la part de nos compatriotes. Je l'oublie d'autant moins que je m'y suis déjà aventuré il y a quelques temps de cela ; et que j'ai failli ne jamais en revenir. Je garde d'ailleurs les cicatrices de ce périple un peu partout sur mon corps et dans mon âme ; certaines ne sont pas près de se refermer.
Mais ma peur ne doit pas guider mes pas. Je garde continuellement à l'esprit que je suis là pour te retrouver, quel que soit le lieu où tu as eu le malheur de te réfugier. De fait, mon objectif reste cette Citadelle couleur de Nuit que je distingue derrière l'horizon. C'est en effet le seul lieu à des centaines de kilomètres à la ronde au cœur duquel tu es susceptible d'avoir pu trouver asile. Malheureusement, mon amie, tu ne connais pas cette Citadelle comme je la connais. Lors de mon dernier voyage sur cette plaine, moi aussi y ait séjourné. Et je sais quelles horreurs et quels secrets elle dissimule. Et je prie les Dieux avec toute la ferveur dont je suis capable, que tu ai pu les éviter ; ainsi que les sombres et démoniaques créatures qui hantent ses salles et ses couloirs.
Je marche à une allure rapide. Mes yeux sont remplis d'une détermination farouche. Mes traits durcis par la crainte de te savoir aux prises avec ces monstres et leurs desseins diaboliques, sont tendus à l’extrême. Je scrute le sol afin d'y discerner d'éventuelles traces de ton passage. Il y en a bien quelques unes, mais elles sont à demi-effacées. J'accélère mes foulées. Et tout en progressant vers ce Sanctuaire où se mêlent démence et terreur dont la silhouette devient de plus en plus imposante, je ne souhaite qu'une chose : arriver à temps pour te sortir des griffes des êtres qui y vivent ; même si le mot "vivre" ne correspond pas forcément à la Réalité de leur état...

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 08-09-2012 20:23  Mis à jour: 08-09-2012 20:23
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: La Plaine des Confins du Monde, Sixième Partie
Ton écriture est reconnaissable car elle est toujours essentiellement axée sur l'action.
Ton univers est très onirique.
Merci pour la balade dans l'aventure.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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